Selon «Le Courrier», le président du PLR Ville de Genève, Nicolas Ramseier, a annoncé sa démission lundi soir à son parti. Celle-ci a été officialisée mardi après la réunion du Conseil Municipal. Il quitte ainsi immédiatement sa fonction ainsi que son siège d’élu au Conseil Municipal.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie est la raison de ce choix. Marié depuis quatre ans à une Russe vivant à Moscou, Nicolas Ramseier souhaite la rejoindre dans le contexte actuellement tendu. «J’ai pris la décision de rejoindre ma femme, plutôt que de rester seul ici. Elle est dévastée par ce qui se passe. Ma place est aujourd’hui à ses côtés», explique-t-il à la «Tribune de Genève».
«Terriblement triste et bouleversé»
Nicolas Ramseier explique au quotidien genevois qu’il possède une entreprise familiale active dans la sismologie en Russie et que sa femme et lui vivent entre Genève et Moscou: «Jusqu’ici, elle venait à Genève une semaine par mois et je me rendais moi aussi régulièrement là-bas.» Mais ce mode de vie doit désormais drastiquement changer en raison des événements en Ukraine et des restrictions imposées à la Russie. L’homme de 28 ans est en train de vider son appartement et se dit «terriblement triste et bouleversé.»
Diplômé de l’EPFL en mathématiques, le désormais ex-élu stoppe ainsi brutalement sa carrière politique. Il pourrait prendre l’avion pour Moscou ce jeudi déjà. Au micro de la RTS, il se dit clairement conscient que ce voyage «représente un risque» pour sa sécurité, même s’il «continue de croire» que la situation à Moscou n’est pas totalement catastrophique. «Je suis plus en souci pour le long terme, mais ce risque je suis prêt à le prendre», assure-t-il.
Critiqué pour son soutien à Pierre Maudet
Nicolas Ramseier avait été critiqué pour son soutien à Pierre Maudet en fin d'année dernière. En cachant dans un premier temps sa participation aux réunions de campagne de l’ex-Conseiller d’État, il s’était attitré les foudres de la classe politique genevoise, certains réclamant sa démission. «Je n’ai jamais eu l’intention de démissionner pour ça», clarifie-t-il.
L'homme a donc choisi de mettre de côté sa carrière politique à Genève: «Ce qui était complètement inimaginable il y a quelques semaines est aujourd’hui une réalité et j’ai choisi d’être avec ma femme dans cette situations catastrophique.» Le PLR Ville de Genève pourrait élire son successeur à la présidence au mois de mai, lors d'une assemblée générale.
