Le Conseil national a empoigné jeudi le budget 2026, meilleur que prévu grâce à des recettes supplémentaires venant de Genève. Le camp bourgeois appelle toutefois à la prudence au vu des mesures d'économie prévues, tandis que la gauche pointe une certaine hypocrisie.
«Le budget fédéral est sous pression et pas qu'un peu», a déclaré Yvonne Bürgin (Centre/ZH). Malgré des recettes supplémentaires, le camp bourgeois déplore un problème structurel, les dépenses étant plus grandes que les recettes.
Les députés devraient, comme le Conseil des Etats, investir plusieurs millions supplémentaires dans la sécurité et couper dans les fonds alloués à l'administration fédérale. Cette hausse rattrape un retard d'investissement dans la défense des dernières années, a précisé Damien Cottier (PLR/NE).
La gauche pas d'accord
Une stratégie que la gauche ne comprend pas. «Comme toujours, la priorité est donnée à l'armée avant la cohésion sociale», a déclaré Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE). Socialistes et Vert-e-s déplorent des coupes proposées dans la coopération internationale, l'égalité et le soutien au centre antipoison Tox Info, en difficulté financière.
«Les moutons et les patates passent avant la protection des femmes et la santé humaine, alors que nous aurions la capacité d'agir dans tous ces domaines», a argumenté Tamara Funiciello (PS/BE), faisant référence aux 10 millions prévus pour le vaccin contre la langue bleue.
La gauche estime que des investissements supplémentaires sont possibles au vu de l'endettement relativement bas en comparaison internationale. La droite elle craint une hausse des impôts et appelle à la responsabilité. Les débats se poursuivent.