Beat Jans redoute qu’une bureaucratie excessive au sein de l’Union européenne n’entrave le renvoi des requérants d’asile déboutés. Le conseiller fédéral l’a déclaré mardi à Luxembourg, à l’issue d’une réunion des ministres de la Justice de l’espace Schengen.
Les participants à la réunion ont discuté d'une nouvelle directive en matière de renvois. Celle-ci porte aussi sur la reconnaissance mutuelle de décisions d'asile négatives. La question reste ouverte de savoir si cette reconnaissance doit être obligatoire ou rester volontaire. Beat Jans a plaidé pour la seconde solution, a-t-il déclaré devant les journalistes suisses. Il y a encore beaucoup trop de choses qui ne sont pas claires, a-t-il dit, craignant qu'elles ne freinent les retours de requérants déboutés.
Son homologue suédois Johan Forssel redoute lui aussi un excès de bureaucratie et se montre «très sceptique». Quant au Néerlandais David van Weel, il a estimé qu'une reconnaissance mutuelle ne sera bonne que si elle aide aux rapatriements, sinon ce ne sera pas le cas.