L'équipe de Guy Parmelin s’y oppose
Albert Rösti veut bannir la classe affaires pour les employés fédéraux

Le département du ministre de l'environnement Albert Rösti prévoit de réglementer davantage les voyages en avion pour les fonctionnaires fédéraux. Ainsi, les vols en classe économique devraient devenir la norme. Une idée qui ne plait pas du tout à Guy Parmelin.
Publié: 10:29 heures
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Le département d'Albert Rösti veut être plus strict en ce qui concerne les voyages en avion des fonctionnaires.
Photo: keystone-sda.ch
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Céline Zahno

La limite est actuellement fixée à neuf heures de vol. Si un trajet direct dépasse cette durée, les fonctionnaires de la Berne fédérale peuvent voyager en classe affaires. En dessous, c’est la classe économique qui s’impose.

Cette règle avait été introduite par l’ex-ministre de l’Environnement Simonetta Sommaruga (Parti socialiste), dans le but de restreindre les privilèges aériens des employés de la Confédération. Son successeur, Albert Rösti, veut, lui aussi, faire sa part en termes de mesure environnementale. Alors récemment, son département a révisé le cadre du plan de mobilité pour l'administration fédérale.

Le département de Parmelin réagit

Vous l'aurez compris, le département de Rösti a décidé de réviser le cadre du plan de mobilité pour l'administration fédérale. Il propose par exemple que les vols de ligne soient effectués par défaut en classe économique, peu importe la durée du vol. Il est également prévu d'examiner la possibilité d'augmenter le seuil de temps pour les voyages en train.

Une idée bien accueillie par les autres départements… sauf par celui de Guy Parmelin. «Les voyages de service en avion ne sont pas effectués pour le plaisir des collaborateurs, a critiqué le secrétariat général du Département de l'économie. Ils sont liés à une mission de service et, en règle générale, à une durée de séjour très courte sur le lieu de destination. Il est donc indispensable que le voyage aller et retour soit efficace.»

La critique va plus loin, car le Département de l'environnement prévoit d'inscrire un comportement de mobilité optimisé écologiquement et économiquement. Cela pourrait, selon certains, «porter atteinte aux libertés individuelles». Comme le Conseil fédéral n'a pas pris de décision à ce sujet, la formulation doit être supprimée ou adaptée.

Proposition d'ici la fin de l'année

L'équipe d'Albert Rösti tient malgré tout à cette mesure. «Ce plan de mobilité est un levier pertinent pour atteindre les objectifs climatiques», argumentent-ils. Le Conseil fédéral exige en effet que l'administration réduise son impact sur l'environnement. Or, sur les longs trajets, les passagers d'affaires produisent des émissions plus élevées par personne que les passagers de la classe économique.

D'ici fin 2025, le Département de l'environnement, la Centrale des voyages de la Confédération et l'Office fédéral du personnel doivent élaborer une proposition et la présenter à la Conférence des secrétaires généraux. Sur cette base, le Département fédéral des finances, dirigé par Karin Keller-Sutter, sera ensuite chargé de réviser l'ordonnance sur le personnel de la Confédération. Cela devrait être fait d'ici fin 2026.

En réalité, le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, était déjà allé plus loin qu'Albert Rösti. Comme l'a révélé Blick, tous les employés de son département des affaires étrangères (DFAE) voyageront en classe économique, peu importe le trajet. Cela dit, des exceptions sont tout de même possibles grâce à une demande écrite adressée à la direction compétente. L'année dernière, environ 70 demandes de ce type ont été acceptées.

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