Si quelques gouttes pourraient tomber par endroits, le soleil devrait tout de même percer et offrir un temps globalement sec sur la Suisse. Côté actus, Blick, avec l’appui de l’ATS, vous propose un tour d’horizon des nouvelles suisses de ce jeudi 17 juillet. On y va.
Charles Morerod pousse l’Eglise vers plus de transparence
Le président de la Conférence des évêques suisses, Charles Morerod, souhaite instaurer un registre national de signalement pour les membres du clergé. Les prêtres recevraient une carte d'identité munie d'un code QR. «Ainsi, chaque paroisse pourra vérifier via smartphone s’il existe des accusations ou des restrictions», a-t-il déclaré dans une interview à la «Neue Zürcher Zeitung». Un tel système est actuellement en cours de mise en place dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg. Un registre numérique similaire existe déjà en France, a précisé Mgr Morerod. Tous les membres de la Conférence des évêques ne sont pas encore convaincus, notamment parce que le système français est moins connu en Suisse alémanique, a-t-il ajouté. «Mais le processus est lancé.»
Cancer et conflit tarifaire, les patients paient le prix
Des patients atteints de cancer se retrouvent pris entre les feux d’un conflit tarifaire opposant le groupe pharmaceutique Roche à la Confédération. Estimant le prix proposé insuffisant, Roche a retiré du marché son médicament contre le cancer, Lunsumio, relatent les titres alémaniques de Tamedia. De son côté, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) reste ferme: il exige davantage de preuves d’efficacité, craignant qu’un assouplissement n’ouvre la voie à des revendications tarifaires similaires de la part d'autres fabricants. Roche estime au contraire que la responsabilité incombe à l’OFSP, affirmant que les effets positifs déjà constatés devraient être pris en compte pour le remboursement. Le problème est que Lunsumio fait partie d’un projet pilote autorisant une prise en charge avant la publication complète des données cliniques.
La piscine de Lucerne s'en prend aux touristes
Après celle de Porrentruy, la piscine en plein air du lac de Lucerne a, elle aussi, imposé une interdiction d’entrée. Concrètement, en cas de forte affluence, les groupes de touristes de six personnes ou plus ne sont plus admis, écrit Blick. «Les groupes occupent soudainement beaucoup d’espace, aussi bien sur les pelouses que dans l’eau, ils sont généralement bruyants et, d’après notre expérience, plutôt peu respectueux», a déclaré Rosie Bitterli Mucha, présidente du conseil d’administration. Toutefois, la principale motivation reste liée à la sécurité, de nombreuses interventions de sauvetage concernant des personnes originaires d’Asie ont dû être conduites.
Condamné pour avoir torturé des poissons
Un chercheur genevois a été condamné à une amende de 1500 francs pour avoir mené des expérimentations animales sans autorisation, révèlent la «Tribune de Genève» et «24 heures». Entre 2013 et 2020, il a injecté des substances toxiques à des poissons et les a euthanasiés, parfois de manière non conforme. Alertée par un doctorant, l’Université de Genève a mené une enquête interne révélant de graves manquements à l’intégrité scientifique. Le professeur a reconnu avoir agi seul, sous pression et sans moyens, sans demander d’autorisation. Le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires, faute de signalement, n’avait pas pu détecter ces pratiques: «Sans respect de l’obligation d’annonce de la part du directeur de l’expérience, il n’est pas possible au service cantonal spécialisé d’entrer dans les laboratoires afin d’y effectuer des contrôles.»
L'ex-chef de la comm d'Alain Berset blanchi
L’ancien chef de la communication de l’ex-conseiller fédéral Alain Berset, Peter Lauener, a reçu plus de 100'000 francs de la part du Ministère public de la Confédération, selon les titres alémaniques de Tamedia. Le parquet a classé la procédure liée aux Corona-Leaks contre Lauener, rapporte le groupe de presse. Il n’aurait donc pas violé le secret de fonction en informant en amont Marc Walder, directeur du groupe Ringier (ndlr: éditeur de Blick), des plans confidentiels de lutte contre la pandémie élaborés par la Confédération. Ni Peter Lauener ni Marc Walder n’ont souhaité s’exprimer à ce sujet. Les frais de la procédure pénale, qui a duré quatre ans, seront à la charge de l’État. Le Ministère public n’a pas précisé leur montant. L’ordonnance de classement n’est pas encore entrée en force.