Du plomb dans l'aile
L'économie suisse ne redémarre pas, malgré l'accord avec Trump

Le Seco et le KOF revoient leurs prévisions et affichent un rare consensus sur la croissance suisse. Le PIB devrait progresser de 1,4% en 2024, avant un ralentissement en 2026 puis une reprise en 2027, porté surtout par la demande intérieure.
Guy Parmelin annonçait la semaine dernière une entrée en vigueur avec effet rétroactif de près d'un mois des droits de douane.
Photo: ANTHONY ANEX
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) et le centre zurichois d'études conjoncturelles KOF remanient lundi leurs projections de croissance pour la Suisse – hors évènements sportifs – avec pour résultat une parfaite harmonie. Le produit intérieur brut (PIB) doit ainsi progresser de 1,4% sur l'année qui s'achève, 1,1% en 2026 et 1,7% en 2027.

Les prévisionnistes du Seco comme ceux du KOF évoquent dans leurs rapports respectifs la baisse des droits de douane étasuniens comme principal facteur d'embellie pour l'année prochaine. L'abaissement à 15% de ces droits d'entrée, contre 39% précédemment, renforce en outre la prévisibilité, souligne le Seco.

Indices de rebond

Dans l'immédiat, les économistes fédéraux observent des indices de rebond sur le trimestre en cours, après une contraction attribuée à l'industrie pharmaceutique et chimique entre juillet et fin septembre. Le commerce extérieur devrait retrouver de la vigueur l'an prochain, mais l'essentiel de la croissance attendue repose toujours sur la demande intérieure.

Sur le front de l'inflation, le Seco table toujours sur un taux moyen de 0,2% sur l'année en cours et de 0,5% pour la suivante. Le KOF, lui, ne livre plus d'indication pour 2025, mais a raboté de moitié son estimation pour 2026, à 0,3%. Le chiffre de 0,6% pour 2027 est maintenu

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