Onde de choc à Berne
Un entraîneur sportif condamné après avoir mis une élève mineure enceinte

Pendant plus de deux ans, un entraîneur sportif du canton de Berne a entretenu des relations sexuelles avec une élève mineure, qui ont conduit à une grossesse. La mère de la jeune fille – présentée comme une «politicienne ou haute fonctionnaire» – a aussi été condamnée.
Publié: 13:06 heures
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Un entraîneur a été condamné pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Janine Enderli et Blicky IA

C'est un dossier profondément choquant qui a été examiné en octobre par le Tribunal régional de Berne-Mittelland: un entraîneur sportif s'est retrouvé sur le banc des accusés pour avoir entretenu des relations sexuelles avec une jeune élève pendant plus de deux ans, comme le rapporte la «Berner Zeitung». Lorsque ces actes ont été commis pour la première fois, la jeune fille n'avait que 13 ans.

Environ un an plus tard, l'adolescente est même tombée enceinte. L'entraîneur, lui, a plus de 30 ans d'écart avec la victime.

La mère également sur le banc des accusés

Outre l'entraîneur, la mère de l'adolescente a également dû affronter la justice. La raison? Selon l'acte d'accusation, la femme était au courant de ce qui se passait entre sa fille et l'entraîneur, comme le prouveraient plusieurs messages envoyés.

Elle n'aurait pas réagi, et aurait même encouragé une rencontre. Même après la grossesse de sa fille, alors âgée de 14 ans, elle n'aurait pas rompu le contact. C'est finalement la police, alertée par des tiers, qui est intervenue.

Mesures prises par le Tribunal

Pire encore, la mère occupe une fonction publique. Afin de protéger l'identité de la victime, mineure au moment des faits, elle ne peut être désignée dans les rapports que comme «femme politique» ou «haute fonctionnaire», selon la décision la Chambre des recours du Tribunal supérieur avant l'audience. Celle-ci s'est déroulée à huis clos. Seuls les journalistes accrédités ont pu y assister, mais ils ont dû quitter la salle pendant l'audition de la victime.

Peine de prison, expulsion et interdiction professionnelle

Selon le Code pénal suisse, tout acte sexuel impliquant un mineur de moins de 16 ans constitue une infraction, qu’il soit consenti ou non. Devant le tribunal, l’entraîneur a reconnu les faits. «J’assume l’entière responsabilité et j’ai honte de ce qui s’est passé», a-t-il déclaré.

Il a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme. Le tribunal a également prononcé à son encontre une interdiction à vie d’exercer une activité en lien avec des mineurs, ainsi qu’une expulsion du territoire suisse pour une durée de sept ans.

Une grossesse vécue comme un choc

La mère de la victime a nié toute responsabilité, affirmant avoir accordé sa confiance au coach. Selon elle, la découverte de la grossesse de sa fille a été un choc, et un avortement a été immédiatement organisé. Son avocate a plaidé l’acquittement, estimant que les échanges de messages présentés au tribunal ne reflétaient qu’une partie de la réalité.

Le procureur a qualifié son attitude d’«ahurissante et surréaliste», selon le «Tages-Anzeiger», soulignant que les rencontres entre l’entraîneur et l’adolescente avaient continué après l’interruption de grossesse. La mère a finalement été reconnue coupable de complicité et condamnée à deux ans de prison avec sursis. Le tribunal a estimé qu’elle aurait dû «intervenir avec fermeté». Le jugement peut encore faire l’objet d’un recours.

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