L'implication fédérale dans le processus d'assainissement de l'ancienne décharge de Gamsenried (VS) doit être améliorée. Dans un audit, le Contrôle fédéral des finances épingle la Confédération pour son manque de vision d'ensemble des risques et de suivi coordonné.
Le groupe pharmaceutique Lonza a déposé des déchets chimiques entre 1918 et 1978 dans l'ancienne décharge de Gramsenried. Après la découverte, dans les eaux souterraines en aval, de polluants à des concentrations supérieures à la valeur limite autorisée, il a été déclaré que l'endroit devait être assaini.
La dimension de l'ancienne décharge et les substances présentes en font le site contaminé le plus grand et le plus complexe de Suisse. Cela explique en partie pourquoi aucun projet d'assainissement global n'existe actuellement, souligne le Contrôle fédéral des finances (CDF) dans un audit publié lundi. Ainsi, ni les mesures d'assainissement, ni les étapes, ni les délais, ni même les coûts ne sont connus.
Manque de vision d'ensemble
Les travaux s'échelonnent sur plusieurs décennies. L'entreprise Lonza supporte la majorité des coûts. Tous les échelons de l'Etat sont aussi impliqués. Si le canton du Valais est responsable qu'un projet global soit établi, la Confédération doit jouer son rôle. Or il manque une vision d'ensemble des risques, ainsi qu'un suivi coordonné des différentes entités fédérales, critique le CDF.
Et donc de recommander au Secrétariat général du Département fédéral de l'environnement (SG-DETEC) d'assurer un monitorage actif, continu et basé sur les risques. Dans le rapport, le SG-DETEC dit qu'il suivra le dossier de plus près et procèdera à une analyse des risques. L'Office fédéral de l'environnement jouera un rôle proactif en assumant la direction et la coordination globale du dossier.