Dix jours avant les Mondiaux
«C'était violent»: Stefan Küng à court d'énergie sur la Vuelta

L'étape de la Vuelta est raccourcie en raison de soucis de protestation. Stefan Küng ne peut pas réitérer sa performance de l'année dernière et s'incline devant Filippo Ganna. Le Suisse se montre néanmoins optimiste pour les prochains championnats du monde.
Publié: 08:46 heures
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Filippo Ganna domine le contre-la-montre de la Vuelta. Même Stefan Küng ne lui arrive pas à la cheville.
Photo: AFP
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Mathias Germann

Verrons-nous de nouveau King Küng, comme il y a un an à Madrid? C’est la question que beaucoup se posaient avant le contre-la-montre individuel de la Vuelta. Stefan Küng (31 ans) l’avait annoncé avant le départ: «J’ai coché ce jour en lettres capitales, j’ai faim et je veux me battre». Le Thurgovien figurait donc parmi les grands favoris pour la victoire à Valladolid, en Espagne.

Mais à 16h14, il est clair que la victoire lui échappera. Küng franchit la ligne avec 11 secondes de retard sur Filippo Ganna (32 ans, Italie). «Il était tout simplement plus fort», lâche-t-il, dépité. Il termine finalement sixième.

Pourtant, la veille, Küng se réjouissait encore. La raison? Les organisateurs de la Vuelta avaient décidé de réduire la distance de 27 à 12,2 kilomètres par crainte d’actions de protestation. Ces dernières semaines, des militants pro-palestiniens ont perturbé plusieurs courses, provoquant des chutes et contraignant à raccourcir deux étapes.

«Pour moi, c’était mieux que l’effort soit plus court», explique Küng. Et de préciser: «Avant le Tour de Pologne, j’ai attrapé le Covid. Je me suis accroché, j’ai souffert ces dernières semaines. C’était dur, vraiment éprouvant. Certes, je me sentais mieux hier et avant-hier, mais l’an dernier, j'avais l’impression de voler. Pas cette fois».

«Je n’ai rien à me reprocher»

La victoire de Ganna n’a rien d’un hasard. Après le deuxième des trois points intermédiaires, Küng possédait encore trois secondes d’avance sur le double champion du monde. Mais l’Italien, lancé à plus de 63 km/h sur les routes plates, a fini plus fort. «Je n’ai pas pris beaucoup de risques au départ et j’ai ensuite accéléré», explique-t-il.

Le Thurgovien n’est d’ailleurs pas le seul à avoir cédé dans les derniers kilomètres. «C’est là que Pippo a été impressionnant. Mais je n’ai rien à me reprocher, j’ai donné le maximum.»

Un autre profil aux Mondiaux

Malgré tout, Küng estime avancer dans la bonne direction à l’approche du contre-la-montre des championnats du monde, prévu le 21 septembre à Kigali (Rwanda). «C’était un pas en avant», juge-t-il. Mais le parcours africain sera d’une toute autre nature: 40,6 kilomètres et 680 mètres de dénivelé, avec notamment l’ascension du mont Kigali (5,9 km à 6,9%). Un profil qui, en principe, ne joue pas en sa faveur. «Mais j’ai déjà tenu tête dans des épreuves de ce type. Je ne suis pas hors course», assurait-il avant la Vuelta.

Dans la lutte pour le classement général, Jonas Vingegaard (28 ans, Danemark) reste leader. Mais son avance sur le vainqueur du Tour de Suisse, Joao Almeida (27 ans, Portugal), fond: il ne compte plus que 40 secondes. La décision tombera samedi, lors de la dernière étape de montagne.

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