A cause des tensions avec les Etats-Unis
Trois compagnies sud-américaines suspendent à leur tour leurs vols vers le Venezuela

Copa Airlines et Wingo prolongent la suspension de leurs vols vers le Venezuela, après un premier arrêt de deux jours. La décision fait suite aux alertes américaines sur la sécurité et l’activité militaire dans et autour du pays.
La compagnie Copa Airlines a indiqué jeudi qu’elle suspendrait ses vols vers et depuis le Venezuela jusqu’au 12 décembre.
Photo: AFP

La compagnie panaméenne Copa Airlines a annoncé jeudi suspendre jusqu'au 12 décembre ses vols à destination et en provenance du Venezuela, étendant une première restriction de deux jours, et se joignant à une multitude d'autres face à un avertissement lancé par les Etats-Unis en raison de l'activité militaire dans la région.

Le 21 novembre, l'Administration fédérale américaine de l'aviation (FAA) a exhorté les avions circulant dans l'espace aérien vénézuélien à «faire preuve d'une extrême prudence» en raison de «la détérioration de la situation sécuritaire et de l'intensification de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs».

Copa Airlines avait mercredi, aux côtés d'une autre compagnie panaméenne, Wingo, indiqué qu'«en raison d'interruptions intermittentes de l'un des signaux de navigation des avions» signalées par leurs pilotes, elles avaient pris «la décision préventive» de suspendre pour deux jours les vols à destination et en provenance de Caracas.

Jeudi, Copa, l'un des opérateurs le plus importants de la région pour les vols internationaux grâce à son «Hub des Amériques» à Panama, a finalement étendu sa restriction jusqu'au 12 décembre. La compagnie d'Etat colombienne Satena a également suspendu ses vols jeudi, indiquant des «rapports d'interférences (...) dans les systèmes de navigation satellitaire» qui représentent «un risque opérationnel».

Plusieurs grandes compagnies l'ont déjà fait

Depuis août, les Etats-Unis ont déployé des navires de guerre et des forces militaires en mer des Caraïbes au nom de la lutte contre le narcotrafic, procédant à des frappes sur des embarcations qui ont fait 83 morts dans les Caraïbes et le Pacifique.

Le président Donald Trump justifie ce déploiement en accusant son homologue vénézuélien Nicolás Maduro de diriger un cartel de drogue. Caracas dément et rétorque que l'objectif de Washington est de renverser Maduro et de mettre la main sur le pétrole du pays.

Ces opérations militaires ont conduit plusieurs compagnies aériennes internationales à suspendre temporairement leurs vols. Le Venezuela leur a ensuite retiré leurs concessions, les accusant de «terrorisme».

Les premières compagnies aériennes à suspendre leurs opérations avec le Venezuela ont été la compagnie espagnole Iberia, Air Europa, Plus Ultra, la compagnie portugaise TAP, la compagnie colombienne Avianca, la compagnie brésilienne GOL, la compagnie chilienne Latam et la compagnie turque Turkish Airlines.

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