La consommation de viande de chiens, de chats et d'autres animaux vecteurs de la rage est désormais interdite dans la capitale indonésienne Jakarta, à la suite d'un intense lobbying mené par des militants des droits des animaux, a déclaré mardi un responsable.
Le gouverneur de Jakarta, Pramono Anung, a déclaré avoir signé la loi lundi, un mois après avoir promis de mettre fin au commerce de viande de chats, de chiens et de chauve-souris dans la ville. «J'ai signé la loi (...) qui interdit la vente d'animaux vecteurs de la rage à des fins alimentaires, qu'il s'agisse d'animaux vivants, de viande ou d'autres produits, crus ou transformés», a indiqué Pramono Anung dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
«Nation juste et civilisée»
Selon un document consulté par l'AFP, la loi prévoit une période transitoire de six mois avant l'application de cette interdiction. Cette décision a été saluée par les défenseurs des droits des animaux, qui l'ont qualifiée de pas dans la bonne direction.
«Cette politique est conforme au mandat de la Constitution qui vise à protéger tous les Indonésiens et à faire de l'Indonésie une nation juste et civilisée», a estimé mardi dans un communiqué le groupe de défense des droits des animaux Dog Meat Free Indonesia (DMFI).
Une viande bon marché
L'Indonésie est l'un des rares pays à encore autoriser la vente de viande de chien et de chat, mais une campagne contre cette pratique gagne du terrain. Certaines villes, dont Semarang, dans le centre de l'île de Java, ont imposé des interdictions locales sur ce commerce ces dernières années.
Bien que les chiens soient généralement considérés comme des animaux impurs et rarement adoptés comme animaux de compagnie en Indonésie, leur viande reste un mets délicat pour certaines communautés. Source de protéines bon marché, la viande de chien est également consommée dans plusieurs autres pays asiatiques.