Malgré les tensions avec Washington
Un avion transportant 266 Vénézuéliens expulsés des Etats-Unis a atterri à Caracas

Un vol avec 266 Vénézuéliens expulsés des USA a touché le sol de Caracas au milieu des tensions avec Washington. Le Venezuela a repris ces rapatriements, qui se poursuivent depuis février, malgré la présence militaire accrue des Etats-Unis dans les Caraïbes.
Des migrants vénézuéliens marchent après leur arrivée à bord d'un avion de la compagnie Eastern Airlines en provenance des USA.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Un avion transportant 266 Vénézuéliens expulsés des Etats-Unis est arrivé mercredi à l'aéroport de Caracas en pleine crise avec Washington et alors que président Donald Trump avait annoncé que l'espace vénézuélien devait être considéré comme «entièrement fermé».

Le Venezuela avait ré-autorisé mardi l'arrivée des avions en provenance des Etats-Unis avec à leur bord des migrants clandestins expulsés. Le renvoi de migrants vénézuéliens depuis février se poursuit malgré les tensions entre les deux pays en raison du déploiement militaire américain dans les Caraïbes ordonné en août par Donald Trump.

Les Etats-Unis avaient annoncé suspendre ce vol, a déclaré aux journalistes le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Yvan Gil, présent au moment de l'atterrissage de l'appareil. Mais «il y a quelques jours», ils ont à nouveau demander de pouvoir l'organiser et le président Nicolás Maduro a «sans délai donné son approbation», a-t-il ajouté.

Il s'agit du 76e vol en provenance des Etats-Unis et du 95e en comptant les rapatriements à partir du Mexique. Quelque 18'354 Vénézuéliens ont été rapatriés depuis le début 2025, dont 14'407 en provenance des Etats-Unis. Avant la brève suspension, la compagnie américaine Eastern Airlines réalisait deux vols hebdomadaires vers le Venezuela, les mercredis et les vendredis.

Au moins 83 personnes tuées par les Etats-Unis

Yvan Gil a répété que l'aéroport fonctionnait normalement malgré l'alerte émise par les autorités aéronautiques américaines en raison de l'augmentation de l'activité militaire dans la zone qui a conduit de nombreuses compagnies à suspendre leurs vols. «Nous avons constaté que les vols se déroulaient normalement, au-delà des menaces, au-delà des discours, au-delà de la narration ; cela fonctionne correctement», a-t-il affirmé.

Le gouvernement Trump, qui dit lutter contre les cartels de drogue au Mexique et en Amérique centrale, intensifie la pression sur le Venezuela, avec un déploiement militaire majeur dans les Caraïbes, notamment avec l'envoi du plus grand porte-avions du monde.

Donald Trump accuse le Venezuela d'opérer un trafic de produits stupéfiants qui inondent le marché des Etats-Unis. Caracas dément et juge que l'objectif véritable de Washington est un changement de régime et la mainmise sur les réserves pétrolières vénézuéliennes.

Les Etats-Unis ont effectué des frappes contre plus de 20 navires vénézuéliens soupçonnés de trafic de drogue dans la mer des Caraïbes et dans le Pacifique depuis début septembre, tuant au moins 83 personnes, sans fournir la preuve que ces bateaux étaient utilisés pour le trafic de drogue.

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