Deux militaires de la Garde nationale ont été touchés par des tirs d'arme à feu à Washington, a annoncé sur X la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem, dans ce que la Maison Blanche décrit comme une «situation tragique».
Les deux militaires sont dans un «état critique», a déclaré Kash Patel, le directeur du FBI, lors d'une conférence de presse. «Ce que l'on sait (...) c'est que les tirs étaient ciblés. Il semble qu'un individu ait ciblé ces gardes nationaux. Cet individu a été arrêté», a précisé Muriel Bowser, maire démocrate de Washington, lors de la même conférence de presse.
Patrick Morrisey, gouverneur de la Virginie-Occidentale, d'où les deux victimes sont originaires, avait annoncé auparavant sur X que les deux soldats avaient succombé à leurs blessures avant de rapidement revenir en arrière et d'évoquer «des informations contradictoires» sur leur état de santé.
Donald Trump a réagi dans un message sur son réseau Truth Social. Le président américain a affirmé que le tireur – «un animal» – était lui aussi «sévèrement blessé» mais qu'il «paierait très cher» son acte. «Nous ne connaissons toujours pas le mobile», a déclaré le vice-président JD Vance.
Périmètre bouclé
Des hélicoptères de la police survolaient la capitale américaine. La zone a été bouclée et des dizaines de véhicules de police et d'autres forces de sécurité locales comme nationales ont été dépêchés sur les lieux.
«On a entendu des coups de feu. On attendait au feu rouge et il y a eu plusieurs coups de feu», a raconté à l'AFP Angela Perry, une agente de sécurité de 42 ans, en voiture avec ses deux enfants. «On pouvait voir des membres de la Garde nationale courir vers le métro, armes à la main», a-t-elle ajouté.
«On était sur le chemin du retour quand on a vu plein de flics et de voitures de police passer à toute vitesse devant nous», a de son côté dit à l'AFP Mohammed Elkattabi, un directeur commercial de 47 ans qui venait de visiter la Maison Blanche avec sa famille. «On a vu deux civières», a continué ce touriste venu d'Atlanta, dans le sud du pays, pour visiter la capitale américaine en pleine période des fêtes de Thanksgiving. Son fils de six ans, a-t-il précisé, «apprend l'histoire à l'école et il a maintenant pu voir l'histoire en direct», dans un pays marqué par les violences politiques et les crimes par armes à feu.
500 militaires déployés
Depuis juin, le président républicain a envoyé la Garde nationale successivement à Los Angeles (ouest), Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l'avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l'immigration (ICE).
Le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé l'envoi de 500 militaires supplémentaires à Washington. Des militaires des gardes nationaux sont déjà déployés, à la demande du président Donald Trump, depuis août dans la capitale américaine. Ils étaient 2175 militaires déployés mi-novembre, selon de récentes statistiques militaires. La municipalité accuse l'exécutif fédéral d'outrepasser ses pouvoirs.
Depuis juin, le président républicain a envoyé la Garde nationale successivement à Los Angeles (ouest), Washington et Memphis (sud), à chaque fois contre l'avis des autorités locales démocrates, disant ces renforts nécessaires pour lutter contre la criminalité et appuyer la police fédérale de l'immigration (ICE).