Dans le viseur de l'ultra-droite
Un pro-Trump accuse un milliardaire suisse de financement antifasciste

Depuis des années, le riche mécène Hansjörg Wyss vit aux Etats-Unis, où il se retrouve régulièrement dans le collimateur de l'ultra-droite. Dernière allégation en date: le multimilliardaire suisse agirait en tant que bailleur de fonds des antifascistes.
Publié: 19:25 heures
Partager
Écouter
1/4
Hansjörg Wyss est attaqué par une campagne de la droite américaine.
Photo: keystone-sda.ch
Michael Hotz

Le milliardaire suisse Hansjörg Wyss, installé aux Etats-Unis, s’exprime rarement en public. Pourtant, ce Bernois d’origine se retrouve aujourd’hui au cœur d’une attaque de la droite américaine. Seamus Bruner, membre du groupe de réflexion conservateur Government Accountability Institute, a désigné l’entrepreneur et philanthrope suisse comme l’un des principaux bailleurs de fonds de «l’industrie de la protestation d’extrême gauche», rapporte CH Media.

Seamus Bruner n’a pas formulé cette accusation à la légère: il a évoqué «Mister Hansjörg Wyss of Switzerland» lors d’une rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche. Il n’a toutefois présenté aucune preuve concrète pour étayer ses propos, notamment sur un éventuel financement d’activités illégales ou antifascistes.

La droite tire à boulets rouges

Estimée à 5 milliards de dollars selon le magazine «Forbes», la fortune de Hansjörg Wyss alimente depuis longtemps les attaques de la droite américaine. En 2023, la chaîne Fox News avait déjà relayé des accusations selon lesquelles le multimilliardaire bernois injecterait de «l’argent sombre» dans des activités supposément criminelles du Parti démocrate.

Le reproche est lourd: si les dons privés sont monnaie courante dans la politique américaine, la loi interdit tout financement d’origine étrangère. Or, Hansjörg Wyss n’est ni citoyen américain, ni détenteur d’une Green Card, c’est-à-dire d’un permis de séjour permanent.

Ni Hansjörg Wyss ni sa Wyss Foundation n’ont réagi aux sollicitations de CH Media. Le philanthrope, désormais discret, ne commente plus les attaques venues de la droite. Dans une interview accordée à Blick en 2021, il affirmait ne soutenir directement aucun parti et respecter strictement la législation américaine. Il qualifiait alors les accusations de financement du Parti démocrate de «sans fondement». 

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus