«La rencontre la plus productive et significative depuis le début»
La rencontre entre les Etats-Unis et l'Ukraine dimanche à Genève est «productive», ont estimé devant la presse le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andreï Yermak.
«Nous avons fait de bons progrès», a relevé Rubio. Et d'estimer que la rencontre est probablement «la plus productive et significative depuis le début de ce processus». Il reste encore du travail à faire, a-t-il toutefois averti. Et de préciser que des ajustements point par point sur le plan de Donald Trump sont en cours de discussion.
Yermak a aussi qualifié la rencontre de «très productive». «Nous allons continuer à travailler dans les prochains jours», a-t-il ajouté, en notant que «le dernier mot reviendra à nos dirigeants».
Les discussions se poursuivent.
Trump accuse l'Ukraine de ne faire preuve d'«aucune gratitude» à l'égard des Etats-Unis
Donald Trump a accusé dimanche les dirigeants ukrainiens de ne faire preuve «d'aucune gratitude» envers les Etats-Unis, alors qu'il tente d'imposer un accord pour mettre fin au conflit, contesté par Kiev.
Dans un message sur Truth Social, le président américain s'en prend également aux Européens, «qui continuent d'acheter du pétrole à la Russie», ainsi qu'à son prédécesseur Joe Biden, qu'il accuse d'inaction au début du conflit.
«J'ai hérité d'une guerre qui n'aurait jamais dû arriver, perdante pour tout le monde», écrit le président en lettres majuscules sur son réseau social. «Les responsables ukrainiens n'ont exprimé aucune gratitude pour nos efforts, et l'Europe continue d'acheter du pétrole à la Russie», poursuit-il.
«Les Etats-Unis continuent de vendre des quantités massives d'armes à l'OTAN pour distribution à l'Ukraine (Joe la Crapule a tout donné, gratuit, gratuit, gratuit, y compris de "grosses" sommes d'argent !)», ajoute le président.
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio doit rencontrer dimanche à Genève une délégation ukrainienne dans l'espoir de faire avancer le plan de Donald Trump sur l'Ukraine.
L'administration américaine présente désormais comme «un cadre pour des négociations» ce plan de Trump en 28 points, qui vise à mettre fin au conflit provoqué par près de quatre ans d'invasion russe, mais qui est vu avec inquiétude à Kiev et Bruxelles.
Le chancelier Merz juge «inacceptable» l'aspect financier du plan de paix américain
Bien que le chancelier allemand Friedrich Merz ne soit pas à Genève, il commente régulièrement le plan de paix américain. À l'issue du sommet du G20 à Johannesburg, il juge «inacceptable» le volet financier du plan.
Les fonds russes gelés en Europe devraient servir à la reconstruction de l'Ukraine, les États-Unis percevant 50 % des bénéfices de ce projet. Merz a déclaré lors d'un entretien avec ARD que les États-Unis n'ont pas accès à ces fonds. De plus, selon ce plan, l'Europe est censée contribuer à hauteur de 100 milliards d'euros supplémentaires. Du point de vue allemand, cela est inacceptable.
Territoires occupés, sanctions et milliards: voici les sujets débattus à Genève
Des représentants de pays européens, d'Ukraine et des États-Unis se réunissent actuellement à Genève pour discuter du plan de paix de Trump. Selon «Bild», citant Bloomberg, les points de désaccord entre les pays européens ont été identifiés.
- La question d'un éventuel échange de territoires ne devrait être abordée qu'après la fin de la guerre. L'idée que l'Ukraine doive également céder des territoires non occupés doit être rejetée.
- Les milliards qui ont été gelés doivent servir à la reconstruction de l'Ukraine.
- Les sanctions contre la Russie ne seront pas levées brutalement, mais progressivement.
- Les États-Unis et Washington doivent garantir la sécurité de l'Ukraine. Washington devrait recevoir une compensation financière à ce titre.
Il est difficile de savoir si ces points constituent l'ensemble des éléments nécessitant une révision d'un point de vue européen, ou si d'autres points seront ajoutés ultérieurement.
Les Etats-Unis et l'Ukraine démarrent leur tête-à-tête à Genève
Les Etats-Unis et l'Ukraine ont entamé leur dialogue en tête-à-tête à Genève sur le plan de Donald Trump. Dimanche à 16h00, les délégations du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et du chef de l'administration présidentielle Andriy Yermak se sont retrouvées.
Les deux convois sont arrivés à la mission américaine plusieurs heures après l'horaire qui était prévu, a constaté Keystone-ATS. Auparavant, les Ukrainiens avaient discuté avec les Européens.
Source: AFP
Selon Zelensky, le plan américain pourrait prendre en compte les «perspectives ukrainiennes»
«Il est entendu que les propositions américaines pourraient inclure un certain nombre d'éléments établis sur les perspectives ukrainiennes». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a laissé entendre dimanche des avancées après les premières discussions à Genève.
Une certaine confusion régnait autour des pourparlers entre les Etats-Unis et l'Ukraine. Les Ukrainiens ont discuté dans la matinée avec les conseillers à la sécurité nationale britannique, français et allemand. Zelensky laisse penser sur les réseaux sociaux qu'une réunion a déjà pu avoir lieu avec les Etats-Unis.
«Des travaux sont en cours», a ajouté le président ukrainien, sans donner le détail des formats des rencontres. «Nous sommes dans un état d'esprit très constructif», avait affirmé auparavant le chef de sa délégation Andriy Yermak. «Nous continuons à travailler ensemble pour une paix juste et durable», a-t-il ajouté.
Les Européens rejettent toute cession de territoire par l'Ukraine. Le «rôle central» de l'UE doit être «entièrement reconnu», a affirmé dimanche la présidente de la Commission européenne.
Source: AFP
Le président turc Erdogan dit qu'il va parler lundi de l'Ukraine avec Poutine
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche qu'il s'entretiendrait lundi avec son homologue russe Vladimir Poutine, quelques jours après la présentation par les États-Unis d'un plan très critiqué visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.
«Demain, je m'entretiendrai par téléphone avec M. Poutine», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au sommet des dirigeants du G20 à Johannesburg (Afrique du Sud). «Nous ferons tout notre possible pour ouvrir la voie à la paix».
La Suisse est en contact avec toutes les parties
Ignazio Cassis, ne sera pas présent lors des discussions qui se tiennent aujourd'hui à Genève entre les Etats-Unis, l'Ukraine et les Etats européens sur le plan en 28 points de Trump. La Suisse y joue néanmoins un rôle de premier plan.
«La réunion d’aujourd’hui se tient à Genève à la demande des Etats-Unis et de l’Ukraine», a déclaré Léa Zürcher, porte-parole du DFAE, en réponse à une question de Blick. «Les deux parties souhaitaient que la Suisse organise cette réunion, principalement en raison du rôle international de Genève et de la neutralité de la Suisse.»
La Suisse joue un rôle de facilitateur et de pays hôte. «Elle est en contact avec toutes les parties, mais ne participe pas aux discussions de fond entre les délégations américaine et ukrainienne», a déclaré Zürcher.
Suite à la conférence de Bürgenstock, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a maintenu le contact avec tous les acteurs, y compris la Russie, conformément à sa tradition de bons offices. «La Suisse soutient toutes les initiatives en faveur d’une paix juste et durable en Ukraine et continuera de jouer son rôle de médiateur et de pays hôte, si les parties le souhaitent.»
Entre Ukrainiens et Européens, les discussions battent leur plein à Genève
Les discussions à Genève battent leur plein. La première rencontre a réuni des conseillers européens en matière de sécurité et la délégation ukrainienne. Cette information a été confirmée par Andriy Yermak, chef de cabinet de la présidence ukrainienne, sur X.
https://x.com/AndriyYermak/status/1992555243494633509
Des représentants de Grande-Bretagne, de France et d'Allemagne ont participé à cette réunion, notamment Jonathan Powell, Emmanuel Bonne et Günter Sautter. La prochaine rencontre est prévue avec la délégation américaine.
Andriy Yermak a souligné: «Nous travaillons de manière constructive et nous faisons tout notre possible pour parvenir à une paix durable et juste pour l'Ukraine.»
La Russie revendique la prise de trois localités dans l'est de l'Ukraine
L'armée russe a revendiqué dimanche la prise de trois nouvelles localités dans l'est de l'Ukraine, où elle a l'avantage face aux troupes ukrainiennes, au moment où Ukrainiens, Européens et Américains se réunissent à Genève pour évoquer le plan de Donald Trump.
Le ministère russe de la Défense a rapporté la capture de Petrivské dans la région de Donetsk (est), où se déroule l'essentiel des combats, et de Tikhé et Otradné dans la région de Dinpropetrovsk (centre-est), où ses troupes ont pénétré au cours de l'été et avancent rapidement.
L'armée ukrainienne est en difficulté sur le front, se battant actuellement pour ne pas perdre le contrôle de plusieurs forteresses sur le front est et ayant commencé à reculer dans certains secteur du nord et du sud du pays, où les lignes n'avaient pas bougé depuis plusieurs mois.
Marco Rubio a atterri à Genève pour le début des discussions sur l'Ukraine
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et l'émissaire de Trump pour l'Ukraine Steve Witkoff ont atterri dimanche à Genève.
Des responsables ukrainiens, américains et européens doivent s'y rencontrer pour discuter du plan de Donald Trump pour l'Ukraine, qui fait craindre à Kiev une capitulation forcée mais ne constitue pas, selon Washington, une offre finale.
L'avion américain est arrivé un peu avant 9h30, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Source: AFP
Le plan de règlement du conflit vient bien des Etats-Unis, insiste Washington
Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a insisté samedi soir sur le fait que le plan de règlement du conflit en Ukraine annoncé cette semaine venait bien des Etats-Unis et ne correspondait pas uniquement aux exigences de la Russie, comme l'ont affirmé des sénateurs américains.
«La proposition de paix a été rédigée par les Etats-Unis», a contesté le ministre sur le réseau social X. Ce texte «présente un cadre solide de négociations. Il se fonde sur des éléments fournis par la partie russe mais également sur des apports de l'Ukraine», a argumenté le chef de la diplomatie américaine.
Le porte-parole du département d'Etat, Tommy Pigott, avait qualifié auparavant de «complètement fausses» les déclarations de trois sénateurs, le républicain Mike Rounds, l'indépendant Angus King et la démocrate Jeanne Shaheen.
D'après ces élus du Congrès, Marco Rubio leur avait confié que le document ne correspond pas à la position officielle des Etats-Unis, mais représente simplement un point de départ pour des discussions et inclut une «liste de souhaits russe».
«Le secrétaire Rubio nous a appelés cet après-midi. Je pense qu'il nous a très clairement expliqué que nous sommes les destinataires d'une proposition qui a été transmise à l'un de nos représentants. Ce n'est pas notre recommandation. Ce n'est pas notre plan de paix», avait ainsi martelé le sénateur Rounds, en marge d'une réunion sur la sécurité au Canada.