Le président américain Donald Trump a lancé une attaque contre la France lors d'une interview accordée à la chaîne Fox News, estimant avoir eu «de nombreux problèmes avec les Français» et les «taxes injustes» sur les technologies américaines. La présentatrice Laura Ingraham interrogeait le président américain sur l'arrivée d'étudiants chinois dans les universités américaines, et les revirements de l'administration Trump sur la question des étudiants étrangers.
«Ils ne sont pas Français, ils sont Chinois. Ils nous espionnent. Ils volent notre propriété intellectuelle...», a-t-elle soutenu, avant d'être interrompue. «Vous pensez que les Français valent mieux, vraiment? Je vais vous dire, je ne suis pas sûr», a rétorqué Donald Trump, déplaçant la discussion sur la politique fiscale française. «Nous avons eu beaucoup de problèmes avec les Français, qui imposent des taxes injustes sur nos technologies», a-t-il poursuivi.
Accords avec la Chine
Cette saillie intervient alors que le président américain a rencontré fin octobre son homologue chinois Xi Jinping, et que les deux pays se sont entendus sur une trêve, au moins temporaire, dans leur guerre commerciale après des mois de tensions. Trump avait déjà affirmé qu'il imposerait des droits de douane supplémentaires «substantiels» aux pays qui introduiraient des taxes numériques «discriminatoires».
En juillet, l'Union européenne, compétente pour négocier les droits de douanes des pays de l'UE dont la France, et les Etats-Unis sont parvenus à un accord-cadre de principe, dit accord de Turnberry. Cet accord instaure un taux de droit de douane plancher de 15% sur les importations aux Etats-Unis de marchandises originaires de l'UE. Certaines marchandises (acier, pièces détachées automobiles) restent soumis à des droits droits additionnels américains, d'autres (certaines ressources naturelles, les pièces d'avions...) bénéficient d'exemptions.
En représailles, l'UE avait élaboré des contre-mesures qui restent cependant suspendues pour six mois depuis le 6 août 2025. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, avait déclaré en mai que Washington allait «révoquer activement les visas pour les étudiants chinois». Cependant, quelques mois plus tard, Trump a annoncé que le pays allait autoriser l'arrivée de 600'000 étudiants chinois.