Mandat d'arrêt oblige
Poutine devra esquiver de nombreux ennemis pour rejoindre Trump

Donald Trump veut à nouveau rencontrer Vladimir Poutine, mais cette fois en Hongrie. Le voyage en Europe risque d'être tortueux pour le chef du Kremlin.
Publié: 10:56 heures
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Dernière mise à jour: 11:52 heures
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Le voyage à Budapest s'annonce tortueux pour Poutine.
Photo: keystone-sda.ch
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Natalie Zumkeller

D'abord l'Alaska, maintenant Budapest: le président américain Donald Trump veut à nouveau rencontrer le chef d'Etat russe Vladimir Poutine, mais cette fois dans la capitale hongroise. Alors que le premier voyage en août était relativement simple pour le chef du Kremlin, cette fois-ci, planifier un itinéraire s'avère plus difficile.

L'UE a interdit les vols des avions gouvernementaux russes dans son espace aérien et la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre Poutine. Même si la Hongrie – membre de l'UE et dirigée par le Premier ministre Viktor Orbán – a déjà assuré au président russe qu'elle n'appliquera pas le mandat d'arrêt, il existe sur la route de Budapest de nombreux Etats qui feraient arrêter Poutine en cas d'atterrissage d'urgence.

Serbie, Bulgarie ou Roumanie?

Par où le chef du Kremlin peut-il donc passer? La voie directe vers l'ouest via l'Ukraine ou la Pologne étant bien sûr exclue, il lui reste deux options. Les deux itinéraires aériens passent vers le sud en direction de la Turquie. Il pourrait ensuite passer par la Bulgarie et la Roumanie, si les deux membres de l'UE donnent leur accord. La Commission européenne a déjà déclaré que les Etats membres pouvaient faire des exceptions.

Une autre possibilité serait de passer par la Serbie. L'Etat balkanique dirigé par le président Aleksandar Vučić est un soutien de la Russie et pourrait garantir un itinéraire sûr. Pour cela, Poutine devrait toutefois contourner la Grèce et traverser le Monténégro, mais le gouvernement en question n'a pas encore fait savoir s'il était d'accord. 

Des détours inévitables

L'itinéraire officiel que prendra le chef d'Etat russe n'a pas encore été déterminé. En plus de Poutine, d'autres représentants du gouvernement ont déjà pu voir combien les voyages pour la Russie sont tortueux. Par exemple, pour se rendre à une rencontre des pays BRICS en Afrique du Sud en 2023, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dû d'abord survoler l'Iran, avant de faire un détour par l'Afrique du Nord.

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