Les cours du pétrole sont en baisse mardi en raison d'une nouvelle menace de droits de douane américains pour plusieurs pays dont le Japon et la Corée du Sud. Donald Trump a fait état de lettres envoyées à 14 pays, essentiellement en Asie, pour les informer de surtaxes douanières pouvant grimper jusqu'à 40% au 1er août.
Combiné à une augmentation plus importante que prévu de la production de l'Opep+, ce regain des tensions commerciales «pèse sur les perspectives pétrolières» très dépendantes de la santé économique mondiale, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
«Pas gravées dans le marbre»
Vers 9h30 GMT (11h30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,47% à 69,25 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, cédait 0,63% à 67,50 dollars.
Donald Trump a néanmoins repoussé l'échéance de l'entrée en vigueur de certains droits de douane du 9 juillet au 1er août. «Les pays qui n'ont pas encore conclu d'accord, ou qui n'ont pas encore reçu de lettre, disposeront de trois semaines pour poursuivre les négociations» avec les Etats-Unis, affirme Kathleen Brooks, analyste chez XTB. Et même pour les pays ayant reçu des lettres, ces taxes douanières «ne sont pas gravées dans le marbre», souligne l'analyste.
Nouvelles attaques houthies
C'est pourquoi les prix du baril ne baissent que modérément. Ils s'affichent même au-dessus du niveau de la semaine dernière, avant l'annonce de hausse de production en août de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Les nouvelles attaques «contre les cargos en mer Rouge ont temporairement augmenté la prime de risque régionale», affirme Tamas Varga, contribuant à soutenir les cours du brut.
Une attaque a visé lundi un navire marchand au large du Yémen, faisant deux blessés et deux disparus, ont indiqué des agences maritimes, la deuxième en 24 heures à cibler un bateau en mer Rouge, après une première dimanche revendiquée par les rebelles yéménites houthis.
