Donald Trump s'est emporté dans la nuit de mercredi à jeudi avec une violence renouvelée contre l'Inde et la Russie, historiquement alliées et qu'il accuse de lui mettre des bâtons dans les roues au niveau autant diplomatique que commercial.
«Je me fiche de ce que l'Inde fait avec la Russie. Ils peuvent plomber ensemble leurs économies moribondes, cela m'est égal», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Le président américain fait montre d'une impatience grandissante envers le président russe Vladimir Poutine, sourd à ses demandes de fin des hostilités en Ukraine. Le 29 juillet, il a donné dix jours à Moscou, soit jusqu'à la fin de semaine prochaine, pour cesser le combat sous peine de dures sanctions économiques.
«Faites très attention!»
Dans son message cette nuit, Donald Trump s'en prend particulièrement à l'ancien président russe Medvedev, l'appelant à «faire attention à ce qu'il dit» et estimant qu'il entrait «dans une zone très dangereuse». Dans un message récent sur X, le dirigeant russe, actuel numéro deux du Conseil de sécurité du pays, avait écrit que «chaque nouvel ultimatum était une menace et un pas vers la guerre» avec les Etats-Unis.
Il avait aussi estimé que l'ultimatum donné par le dirigeant républicain de 79 ans était «théâtral». Donald Trump a aussi, une nouvelle fois, violemment attaqué l'Inde, devenue la première cible de ses offensives protectionnistes. «Nous avons très peu d'échanges avec l'Inde, leurs droits de douane sont trop hauts», a-t-il tempêté.
Il avait annoncé mercredi 25% de droits de douane sur les produits indiens à leur arrivée aux Etats-Unis à compter du 1er août, ajoutant qu'une «pénalité» serait ajoutée pour l'achat de pétrole et d'armes russes, dont l'Inde est grande consommatrice.
Quoi qu'en dise le président américain, le commerce entre l'Inde et les Etats-Unis est loin d'être négligeable. En 2024, New Delhi a exporté pour 87,4 milliards de dollars (76,3 milliards d'euros) de produits sur le sol américain. Le pays, qui protège farouchement son marché domestique, a enregistré l'an passé un excédent commercial de près de 46 milliards de dollars avec les Etats-Unis.