Des ennuis pour Nick Hayek
Dès lundi, 170 vendeurs Swatch en colère débuteront une grève

Le conflit social chez Swatch en Turquie s'intensifie. Des grèves débuteront lundi dans 16 magasins. Le syndicat accuse l'horloger de formuler des propositions discriminatoires. Swatch qualifie ces revendications d'«irréalistes et totalement excessives».
Publié: 15:58 heures
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Les 16 magasins Swatch turcs resteront fermés à partir de lundi.
Photo: PD
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Patrik Berger

Des nuages s'amoncellent en Turquie! Dès lundi, seize boutiques Swatch resteront fermées. 170 employés de l'entreprise horlogère biennoise se mettent en grève. Ils ont recours à cette mesure de dernier recours après l'échec définitif des négociations pour une première convention collective avec la marque suisse.

Depuis des mois, le syndicat turc Koop-Is se bat contre Swatch pour obtenir des salaires équitables, l'égalité des droits et de meilleures conditions de travail, en vain. «Notre syndicat a tout tenté pour parvenir à un accord juste», explique Eyüp Alemdar, président de Koop-Is. «Mais les propositions de Swatch étaient injustes, discriminatoires et décevantes. Nous n'avons désormais d'autre choix que de faire grève.»

Selon Koop-Is, Swatch prévoyait d'appliquer le nouveau contrat seulement en juillet 2025, soit trois mois après la date légale. Les employés perdraient ainsi leur augmentation de salaire rétroactive. Le syndicat dénonce également les inégalités salariales, l'absence de prestations sociales et l'exclusion du personnel administratif du versement d'importantes primes.

L'horloge tourne pour Swatch

Le conflit a une longue histoire: ce n'est qu'en mars 2025 qu'un tribunal du travail turc a officiellement reconnu Koop-Is comme organe de négociation collective pour les employés de Swatch. Depuis, plusieurs cycles de négociations et une médiation de trois semaines ont eu lieu, sans résultat.

Le syndicat bénéficie du soutien de l'organisation faîtière internationale UNI Global Union. Son président, Mathias Bolton, exhorte la direction de Swatch, dans une lettre personnelle adressée à Nick Hayek et à sa sœur Nayla Hayek, à enfin agir. «Je vous écris pour vous faire part de notre inquiétude face à l'impasse actuelle et pour vous demander instamment d'intervenir auprès du groupe Swatch afin qu'un accord équitable puisse être trouvé avant le début de la grève annoncée le 10 novembre dans les boutiques Swatch en Turquie», indique la lettre, dont Blick a obtenu une copie.

Mathias Bolton ajoute: «Swatch n'a plus beaucoup de temps pour prendre la bonne décision.» Un accord de dernière minute est-il envisageable? Cela semble peu probable. Swatch déclare à Blick: «Nous agissons en parfaite conformité avec toutes les lois et réglementations internationales et nationales applicables – et continuerons de le faire. Toutefois, «les revendications du syndicat sont malheureusement démesurées et totalement excessives», souligne le groupe.

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