Pratiques anticoncurrentielles
Swatch Group visé par des perquisitions en Italie

Le géant horloger Swatch Group fait face à une enquête en Italie pour pratiques anti-concurrentielles. L'AGCM soupçonne l'entreprise suisse d'imposer des prix de vente à ses revendeurs et de prendre des mesures contre ceux qui offrent des remises.
Swatch Group est visé par un enquête pour pratiques anti-concurrentielles en Italie.
Photo: Bloomberg via Getty Images
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ATS Agence télégraphique suisse

Swatch Group a confirmé mercredi à AWP que le gendarme de la concurrence italien (AGCM) avait mené mardi des inspections dans les locaux de la société en Italie. Celui-ci soupçonne l'horloger biennois de se livrer à des pratiques anti-concurrentielles. Les enquêteurs suspectent notamment Swatch Group d'imposer des prix de vente à ses revendeurs dans le pays.

L'agence de presse française AFP a révélé mardi que l'entreprise suisse, tout comme le groupe horloger japonais Citizen, qui compte la marque genevoise Frédérique Constant mais aussi Bulova, Vagary et Alpina, étaient dans le collimateur des enquêteurs italiens.

L'AGCM a ouvert une enquête et mené des inspections dans les locaux italiens des deux groupes pour «vérifier une éventuelle violation de l'article 101 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), consistant en la fixation des prix publics affichés sur les canaux en ligne de leurs distributeurs agréés».

Mesures de rétorsion?

«Nous confirmons que les autorités italiennes ont visité les locaux de Swatch Group Italie afin d'obtenir des informations concernant une possible pratique non conforme sur les procédures de prix de nos marques Tissot Italie et Mido Italie. Le groupe coopère et participe pleinement à cette procédure et souhaite faire toute la lumière sur cette violation potentielle de Tissot Italie et Mido Italie», a déclaré sur ce sujet à AWP un porte-parole de Swatch.

Selon le gendarme italien de la concurrence, Swatch Group et Citizen surveilleraient en parallèle les prix pratiqués par leurs revendeurs, avec des mesures de rétorsion pour ceux qui proposent des remises. Le porte-parole n'a pas réagi sur ce point précis.

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