En 1999, Laurence Van Wassenhove a commencé à travailler pour l'entreprise de télécommunications France Télécom, aujourd'hui Orange. Elle était alors pleine d'ambitions lorsqu'elle a été diagnostiquée atteinte d'épilepsie. La maladie a entraîné la paralysie de la moitié de son corps.
En raison de ces problèmes de santé, cette assistante en ressources humaines de formation a été réaffectée au poste de secrétaire. Un travail pour lequel elle n'avait strictement rien à faire. Face à cette évidente mise à l'écart, elle a demandé à plusieurs reprises une formation complémentaire ou une mutation, comme elle l'explique au «Daily Mail». Mais ses requêtes n'ont jamais été prises en compte et la Française est restée 20 ans sans travail, tout en continuant à recevoir un salaire.
«Etre payé à la maison sans travailler n'est pas un privilège. C'est très difficile à supporter» explique Laurence Van Wassenhove. «J'étais payée, oui, mais on me traitait comme si je n'existais pas.» Elle a finalement été touchée par une dépression. A cela s'ajoute le fait que cette mère de deux enfants avait, selon ses propres dires, des difficultés à joindre les deux bouts avec son salaire.
L'employeur se défend
La plainte de la Française se fonde sur le droit du travail français. Celui-ci stipule que les entreprises sont tenues de chercher sérieusement un autre emploi pour les salariés qui ne peuvent plus exercer leur travail initial pour des raisons de santé.
Orange se défend auprès du journal «La Dépêche». L'entreprise fait savoir que la «situation sociale personnelle» de Laurence Van Wassenhove a bien été prise en compte et que les meilleures conditions possibles ont été mises en place. Les plaintes pour manque de travail ne sont pas rares et se sont déjà produites en Grande-Bretagne et en Allemagne.
Un journaliste allemand se révolte contre sa chaîne
Jürgen Döschner gagnait environ 100'000 euros (environ 94'000 francs) par an à la chaîne de télévision allemande WDR. Il ne travaillait cependant jamais plus de cinq heures par mois. Un rêve pour beaucoup, un véritable cauchemar pour ce dernier.
En 2019, le journaliste soumettait régulièrement des idées de reportages, mais presque personne n'y répondait. La raison? Ses articles auraient été régulièrement critiqués. Finalement, le journaliste a porté plainte contre la chaîne en 2022.
Un Britannique poursuit IBM en justice
Le Britannique Ian Clifford a travaillé chez IBM, une entreprise américaine multinationale spécialisée dans les technologies de l'information, durant plusieurs années. En 2008, il est tombé malade et s'est retrouvé dans l'incapacité de travailler. Il s'est alors mis d'accord avec son employeur pour continuer à recevoir 75% de son salaire sans devoir travailler, et ce jusqu'à sa retraite.
Malgré cela, Ian Clifford a poursuivi IBM en 2022. La raison? Alors que ses collègues ont obtenu des augmentations de salaire, le sien est resté inchangé.
Une entreprise américaine licencie des employés paresseux
Il y a un an, certains collaborateurs de la grande banque américaine Wells Fargo ont eu une mauvaise surprise. Certains employés paresseux simulaient des mouvements de souris et des frappes au clavier depuis leur domicile, sans réellement travailler. Plusieurs dizaines d'entre eux ont été licenciés pour cette raison.