Un scrutin «porteur de changement»
Au Népal, plus de 800'000 nouveaux électeurs inscrits aux législatives

La Commission électorale du Népal a enregistré près de 838'000 nouveaux électeurs pour les législatives de mars, les premières depuis la chute du gouvernement en septembre.
Publié: 12:15 heures
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837'094 nouveaux électeurs ont été enregistrés, et 123 partis, dont 40 nouveaux, ont déposé leur candidature pour le scrutin.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

La Commission électorale du Népal a annoncé dimanche avoir enregistré près de 838'000 nouveaux électeurs pour les législatives de mars, les premières depuis la révolte qui a conduit en septembre à la chute du gouvernement.

«Un total de 837.094 noms ont été enregistrés», a déclaré à l'AFP Narayan Prasad Bhattarai, porte-parole de la Commission électorale. Selon lui, 123 partis s'étaient enregistrés vendredi auprès de cette Commission, dont 40 nouvelles formations dont la candidature pour le scrutin du 5 mars prochain est en cours d'examen.

L'espoir d'un nouveau souffle

Plus de deux mois après la contestation meurtrière, un grand nombre de Népalais, notamment des jeunes, ont décidé de participer au vote, dans l'espoir d'apporter un nouveau souffle à ce pays de 30 millions d'habitants.

Dikshya Poudel, 19 ans, étudiante en pharmacie s'est inscrite la semaine dernière, «impatiente de voter pour la première fois» dans l'espoir que ce scrutin sera «porteur de changement». Elle a expliqué à l'AFP que sans les manifestations de septembre elle se serait abstenue. «Je rêve de voir de nouveaux visages en politique qui peuvent créer des emplois, éradiquer la pauvreté et faire du Népal un meilleur endroit où vivre afin que les jeunes comme moi n'aient pas à partir à l'étranger», a expliqué l'étudiante.

Le 8 septembre, des milliers de jeunes réunis sous la bannière de la Génération Z ont défilé dans les rues du pays pour dénoncer le blocage des réseaux sociaux, et la corruption des élites politiques qui se partagent le pouvoir depuis l'abolition de la monarchie en 2008. Le lendemain, des groupes de manifestants ont détruit, incendié ou pillé des symboles du pouvoir, notamment le Parlement et la Cour suprême, contraignant le Premier ministre KP Sharma Oli à la démission. Au moins 76 personnes sont mortes au cours de ces deux jours d'émeutes, selon la police.

Un gouvernement provisoire dirigé par l'ancienne cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, a pris les rênes du pays jusqu'aux législatives.

En octobre, la Banque mondiale a averti que «l'incertitude politique et économique accrue devrait entraîner une baisse de la croissance» à 2,1% contre 3,9% en 2024.

L'an dernier, elle avait estimé que 82% de la main-d'oeuvre du pays était employée de manière informelle, un chiffre «bien supérieur aux moyennes mondiales et régionales».

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