Vamos a la playa… mais pas pour les vacanciers espagnols. Les plages ensoleillées d’Espagne ont vu le nombre de touristes locaux plonger, et celui d’étrangers exploser, selon une analyse de la société de récolte de données InAtlas, relayée ce mardi 15 juillet par «The Independant».
En 2024, sur les 25 principales destinations touristiques de la côte méditerranéenne, le nombre d’Espagnols en visite a chuté de 800’000 personnes. En face, l’afflux supplémentaire de voyageurs d’autres contrées s’élève à 1,94 million.
Et ça ne devrait pas s’arrêter là. Le second pays le plus visité au monde – derrière la France – est en plein dans un été touristique record (qui ne plaît pas à toute la population). Touristes étrangers attendus en 2025? Pas moins de 100 millions – ce n’est pas rien face aux 48 millions d’habitants.
Une Espagnole va «où elle peut»
Une Espagnole de 26 ans, Wendy Davila, déplore auprès du média britannique avoir dû annuler ses vacances à Cadiz – près du Détroit de Gibraltar – en raison de l’augmentation «scandaleuse» des prix sur la côte sud. Elle s’est rabattue sur une visite de la ville castillane de Burgos, à l’intérieur des terres.
Nostalgique de ses vacances d’enfant à la plage d’Alicante, elle estime ne plus pouvoir partir «où elle veut, mais où elle peut» en raison du surtourisme récent. Le prix des hôtels a pris 23% en trois ans, rapporte «The Independant».
Plage ou intérieur des terres?
Les locations en bord de mer, elles, ont augmenté de 20,3% depuis la mi-année 2023, selon l’analyste des prix de l’immobilier Tecnitasa. De quoi rendre toujours plus difficile la location pour les locaux, surtout que tout est déjà quasi-plein en début d’année.
Selon InAtlas, les touristes étrangers ont passé en moyenne huit nuits en station balnéaire l’année dernière. Contre quatre pour les Espagnols. Mais le gouvernement peut difficilement se passer de la manne financière amenée par le tourisme. Sa stratégie est plutôt de mieux répartir les visiteurs sur tout son territoire, par exemple par des campagnes de publicité vantant les territoires et les villes sans bord de mer.