Passeport, check. Visa, check. Billets, argent, valise, check. Vous pensez être prêt à partir en voyage? Pas si vite. Dans certains pays, ces formalités ne suffisent pas. Et certaines exigences pourraient bien vous prendre de court. Le Japon envisagerait, par exemple, d’imposer aux touristes une attestation d’assurance maladie, accompagnée d’une preuve qu’ils n’ont jamais laissé de facture d’hôpital impayée, relève «The Telegraph» dimanche 29 juin.
Cela peut paraître sévère, pourtant, ce n’est pas l’exemple le plus extravagant. D’autres destinations vont encore plus loin, empilant les conditions, parfois farfelues. Certaines vous feront sourire. D’autres, beaucoup moins.
Le test Covid du Turkménistan
La période du Covid rappellera peut-être à certains voyageurs, le moment où voyager rimait avec écouvillon dans le nez. Pas le moment le plus agréable. Au Turkménistan, cette époque n'est pas révolue.
Dans ce pays d’Asie centrale à la gouvernance autoritaire, les visiteurs internationaux doivent encore se soumettre à un test PCR à leur arrivée. Tarif: 25 francs suisses. Une manière de ne pas gaspiller le tas de tests inutilisés et se faire une bonne marge au passage.
La taxe de séjour du Bhoutan
Les taxes de séjour ont le vent en poupe en Europe. Mais les sommes controversées demandées par Venise ou encore Amsterdam semblent bien dérisoires par rapport au Bhoutan. En effet, le petit royaume de l'Himalaya impose une taxe de 100 dollars (80 francs suisses)... par jour à payer à l'arrivée. Tous les voyageurs internationaux y sont soumis, hormis les voisins indiens.
Et comme vous l'imaginez, cette «taxe de développement durable» est la plus élevée au monde. Mais le Premier ministre du pays, Tshering Tobgay, promet que les touristes sont heureux «de jouer un petit rôle» dans la préservation du pays. Vous serez prévenu, si vous prévoyez d'aller au Bhoutan, il faudra mettre la main à la poche. Un point positif, c'est qu'à ce tarif, vous éviterez le surtourisme.
L'engagement climatique des Palaos
Dans ce paradis tropical du Pacifique, le tourisme rime avec responsabilité. Depuis 2017, les îles Palaos exigent de chaque visiteur qu’il signe un engagement pour l’environnement.
Parmi les promesses: marcher prudemment, éviter de toucher les coraux, ou réduire son empreinte carbone durant son séjour. Symbolique ou efficace? Difficile à dire. Mais l’initiative a au moins le mérite de rappeler, dès l’aéroport, que la planète n’est pas un terrain de jeu.
Pas de chewing-gum, ni de menottes à Singapour
La légendaire interdiction du chewing-gum à Singapour est bien connue et fait maintenant presque partie du folklore. Mais saviez-vous qu’il est également prohibé d’entrer sur le territoire avec des menottes ou des bombes de Nouvel An?
La cité-Etat, célèbre pour sa propreté et sa rigueur, applique une politique de tolérance zéro. Même les médicaments sous ordonnance doivent faire l’objet d’un contrôle. Gare à la surprise à la douane. Mieux vaut vérifier deux fois sa valise pour éviter de se faire prendre la main dans le sac.
L'autorisation parentale au Canada
Au Canada, la prévention des enlèvements parentaux ne se prend pas à la légère. Si les pays du monde entier coopèrent pour éviter ce genre de situation, le géant nord-américain, lui, est un des plus proactifs en la matière.
Si vous voyagez seul avec vos enfants, il est fortement recommandé de présenter une lettre signée de l’autre parent, attestant que le voyage est consenti. De cette manière, vous vous éviterez une mauvaise surprise à l'aéroport qui pourrait vous coûter votre voyage.
Le guide touristique de Corée du Nord
En Corée du Nord, le tourisme ne rime pas avec liberté. Déjà une des seules manière d'entrer dans le pays et de s'inscrire à un des circuits fortement contrôlés par le régime. Ainsi, un «guide» vous accompagnera tout au long de vos vacances.
Mais une exception existe: la zone économique spéciale de Rason, ville à moitié capitaliste. Là-bas, les investissements étrangers sont les bienvenus et les conditions d'entrée pour les étrangers plus «légères». Encore faut-il que le pays rouvre ses frontières aux touristes… ce qui n’est pas à l’ordre du jour.
Moralité: avant de décoller, mieux vaut consulter autre chose que la météo. Certaines règles d’entrée peuvent transformer un simple voyage en parcours du combattant.