Elon Musk a qualifié mardi d'«abomination répugnante» le mégaprojet de loi budgétaire du Congrès défendu par Donald Trump, une violente charge qui «ne change rien à la position» du président américain selon la Maison Blanche.
«Le président savait déjà ce que pensait Elon Musk», a indiqué mardi à la presse la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. «C'est une grande et belle loi et il s'y tient», a-t-elle ajouté, utilisant le surnom employé par l'administration américaine pour qualifier cette clé de voûte du programme présidentiel.
Elle comprend notamment l'extension des crédits d'impôt monumentaux du premier mandat du milliardaire républicain, qui arrivent à expiration à la fin de l'année. Selon différents analystes indépendants, les prolonger pourrait accroître le déficit de l'Etat fédéral de 2000 milliards à 4000 milliards de dollars sur la prochaine décennie. Les coupes budgétaires pourraient, elles, affecter des millions d'Américains les plus défavorisés.
«Honte à ceux qui l'ont voté»
Pour l'homme le plus riche du monde, qui avait été chargé ces quatre derniers mois par Donald Trump d'effectuer des coupes budgétaires drastiques dans le budget des Etats-Unis, «ce projet de loi budgétaire énorme, scandaleux et clientéliste est une abomination répugnante».
«Honte à ceux qui l'ont voté: vous savez que vous avez eu tort», a ajouté Elon Musk dans un message sur son réseau X. Voté fin mai à la chambre basse du Congrès, la Chambre des représentants, sous la pression de Donald Trump, le projet de loi est examiné depuis lundi par le Sénat, où les républicains sont majoritaires.
Le président américain a averti les sénateurs qu'il voulait voir cette loi sur son bureau «dès que possible» pour promulgation. Mais des élus de son propre camp républicain ont toutefois fait part de leur intention d'apporter d'importantes modifications. La navette parlementaire pourrait donc se prolonger.