«Je ne veux pas faire peur»
Après les arrestations XXL de travailleurs sud-coréens, Trump calme le jeu

Dix jours après l'arrestation de centaines de Sud-Coréens en Géorgie, Donald Trump a martelé qu'il ne voulait pas «faire peur» aux investisseurs d'autres pays. Il a assuré que les employés travaillant aux Etats-Unis pour des sociétés étrangères «étaient les bienvenus.»
Publié: 01:51 heures
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Trump assure ne pas vouloir «faire peur» aux investisseurs étranger.
Photo: AP
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AFP Agence France-Presse

Donald Trump a assuré dimanche que les travailleurs envoyés aux Etats-Unis par des sociétés étrangères étaient «les bienvenus» et qu'il ne voulait pas «faire peur» aux investisseurs d'autres pays. Une déclaration exprimée dix jours après l'interpellation de centaines de Sud-Coréens en Géorgie (sud-est).

Quelque 475 personnes, essentiellement des ressortissants sud-coréens, ont été arrêtés, le 4 septembre. L'intervention s'est produite sur le site de construction d'une usine de batteries pour véhicules électriques, à Ellabell (Géorgie), opérée conjointement par Hyundai et LG, deux fleurons sud-coréens.

La police américaine de l'immigration (ICE) a affirmé que les citoyens sud-coréens avaient dépassé la durée de séjour prévue par leur visa ou étaient détenteurs d'une autorisation qui ne leur permettait pas d'effectuer du travail manuel. Donald Trump a renoncé à les expulser, mais Séoul a décidé de les rapatrier, vendredi.

«Les employés sont les bienvenus»

L'opération a suscité l'émoi en Corée du Sud et bien au-delà, alors que le président américain a fait des investissements étrangers aux Etats-Unis l'un des grands axes de sa politique économique. Le président sud-coréen Lee Jae Myung a prévenu jeudi que la descente sur le site d'Ellabell pourrait dissuader de futurs investissements.

«Je ne veux pas faire peur ou décourager l'investissement de nations ou entreprises étrangères aux Etats-Unis», a clamé dimanche Donald Trump dans un message posté sur son réseau Truth Social. Ces sociétés «et leurs employés sont les bienvenus», a assuré le chef de l'Etat américain.

L'économie américaine a besoin d'«experts (étrangers) pendant un certain temps, pour nous apprendre et nous former à la manière de fabriquer ces produits complexes», a décrit Donald Trump. Dans un second temps, veut croire l'ancien promoteur immobilier, les Etats-Unis seront capables «de faire mieux» que ces groupes étrangers.

Accord douanier remis en cause

Fin juillet, Etats-Unis et Corée du Sud se sont entendus sur un accord commercial qui prévoit 15% de droits de douane imposés aux produits sud-coréens entrant sur le territoire américain. Il inclut aussi l'engagement de la Corée du Sud à investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis.

Mais jeudi, le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, s'est publiquement agacé du fait que les dirigeants sud-coréens n'aient pas encore signé le document final. «Soit les Coréens acceptent l'accord», a-t-il déclaré, «soit ils paieront les droits de douane», allusion au seuil de 25% que prévoyait initialement le gouvernement américain avant l'annonce de fin juillet.

Jeudi, Lee Jae Myung a expliqué qu'il parapherait le document «s'il est bon» pour son pays. «Si ce n'est pas dans notre intérêt, cela n'a aucun sens.»

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