Dont des femmes et des enfants
Une nouveau raid de l'armée israélienne fait dix morts en Syrie

Dix personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées lors d’une opération israélienne à Beit Jinn, dans le sud de la Syrie. Israël affirme avoir visé des membres du groupe islamiste Jamaa islamiya.
Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan.
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Dix personnes ont été tuées vendredi par les forces israéliennes dans le sud de la Syrie, a indiqué la chaîne de télévision d'Etat syrienne dans un nouveau bilan. «Le nombre de martyrs de l'agression israélienne contre Beit Jinn est passé à 13, dont des femmes et des enfants, tandis que d'autres restent coincés sous les décombres», selon la télévision. L'armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir mené une opération dans le sud de la Syrie pour «arrêter des suspects».

De son côté, l'armée israélienne a confirmé avoir mené une opération dans le sud de la Syrie pour «arrêter des suspects», selon un communiqué militaire. «Au cours de la nuit entre jeudi et vendredi, sur la base de renseignements recueillis ces dernières semaines, des forces [...] ont lancé une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa islamiya», dit ce communiqué.

«Les suspects opéraient dans le village de Beit Jann, dans le sud de la Syrie, et menaient des activités terroristes contre des civils de l'Etat d'Israël», poursuit le communiqué, qui précise que lors des échanges de tirs, six de ses soldats ont été blessés dont trois grièvement.

La Syrie dénonce «un crime de guerre»

Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé vendredi comme un «crime de guerre» l'incursion israélienne menée dans la nuit dans le sud de la Syrie. «La Syrie dénonce (..) l'agression criminelle» de l'armée israélienne contre le village de Beit Jinn, affirme le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Il s'agit d'un crime de guerre», ajoute le ministère selon lequel la poursuite de telles opérations vise à «embraser la région».

Objectif? Démilitariser la Syrie

Dans la foulée de la chute du dirigeant syrien Bachar al-Assad en décembre 2024 et l'arrivée du nouveau pouvoir islamiste à Damas, Israël a mené des centaines de frappes en Syrie et déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie.

Pendant l'été, des contacts entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington. Les deux parties ont indiqué vouloir parvenir à un accord de sécurité. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973 ayant consacré l'échec de la Syrie à récupérer la partie du Golan occupée par son voisin.

«Le nombre de martyrs de l'agression israélienne contre Beit Jinn est passé à 10, dont des femmes et des enfants, tandis que d'autres restent coincés sous les décombres», selon la télévision. L'armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir mené une opération dans le sud de la Syrie pour «arrêter des suspects».

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