Alors que des affrontements ont eu lieu entre la police et des manifestants, Trump a choisi son camp. «Les gens qui causent des problèmes sont des agitateurs professionnels et des insurgés», a dit le président américain aux journalistes à son retour à la Maison Blanche, sans dire s'il allait déclarer un état d'insurrection, ce qui lui donnerait des pouvoirs extrêmement étendus.
Donald Trump, qui ne montre aucune intention de calmer le jeu après trois jours de heurts à Los Angeles, s'est félicité d'avoir pris une «excellente décision» en déployant des militaires de la Garde nationale à Los Angeles, une décision critiquée par les associations de droits civiques et dénoncée par les autorités de Californie.
Toujours sous haute tension
Donald Trump a en particulier ordonné le déploiement de la Garde nationale, un corps de réserve de l'armée, dans la mégalopole californienne contre l'avis du gouverneur. «Si nous n'avions pas fait ça, Los Angeles aurait été rayée de la carte», a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, en attaquant, à nouveau, le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, et la maire de Los Angeles, Karen Bass, jugés «très incompétents».
«Ils ont choisi de mentir aux Californiens et aux Américains en disant qu'ils n'avaient pas besoin de nous et en parlant de 'manifestations pacifiques», a encore écrit le président, alors que la mégalopole californienne reste lundi sous haute tension après trois jours de heurts entre forces de l'ordre et manifestants opposés à la politique migratoire du gouvernement.
Attaque contre le gouverneur californien
Interrogé lundi sur une possible arrestation de Gavin Newsom, l'une de ses bêtes noires, Donald Trump a lancé que ce serait «super». «Allez-y, arrêtez-moi», avait lancé dimanche Gavin Newsom sur la chaîne MSNBC, à l'intention de Tom Homan, le principal conseiller de Donald Trump en matière d'immigration et l'architecte de sa politique d'expulsion massive de migrants en situation irrégulière.
Interrogé par un journaliste sur ces propos à son arrivée à la Maison Blanche lundi, le président américain a dit: «Je le ferais si j'étais Tom (Homan), je pense que c'est super.» «Il a fait un boulot horrible», a insisté Donald Trump, en référence au gouverneur de ce bastion démocrate qu'est la Californie. Ce dernier a vivement répliqué sur X: «Le président des Etats-Unis vient d'appeler à l'arrestation d'un gouverneur en exercice. (...) C'est une ligne que nous ne pouvons pas franchir en tant que nation – c'est un pas incontestable vers l'autoritarisme.»
Impossible, comme souvent, de savoir si ces propos de Donald Trump relèvent de la pure provocation ou signalent une réelle intention. Le président républicain a multiplié ces derniers jours les attaques contre Gavin Newsom, considéré comme un espoir de son parti pour la présidentielle de 2028, alors que Los Angeles était secoué par des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants opposés à la politique migratoire du gouvernement.
L'ONU appelle au calme
De son côté, l'ONU a appelé à la «désescalade» à Los Angeles. «Nous ne voulons pas voir plus de militarisation de la situation et nous appelons toutes les parties au niveau local, de l'Etat et au niveau fédéral à travailler en ce sens», a déclaré le porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU Farhan Haq.