La police hongroise a annoncé l'interdiction d'une marche des fiertés prévue en octobre dans une ville du sud du pays. Elle invoque les modifications apportées cette année à la Constitution, qui rendent illégale toute réunion visant à promouvoir l'homosexualité.
Cette décision, annoncée vendredi soir, fait suite à l'interdiction de la Budapest Pride en juin par le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban, qui mène une campagne de répression contre les droits des personnes LGBT+. Plus de 200'000 personnes ont défié cette décision en participant à la marche.
«Nous ne nous laisserons pas intimider»
Cette interdiction «porte un coup sévère à la communauté LGBT+», ont réagi les organisateurs de l'association Diverse Youth Network, s'engageant à maintenir l'événement à la date initialement prévue le 4 octobre dans la ville de Pécs. «Nous refusons d'être réduits au silence. Nous ne nous laisserons pas intimider», ont-ils encore prévenu dans un communiqué.
L'interdiction de la marche des fiertés de Budapest a été considérée comme un recul majeur pour les droits LGBT+ dans l'UE et a suscité les critiques des dirigeants européens.Mais fin juin, plus de 200'000 personnes avaient pris part à la 30e marche des fiertés de Budapest, devenue l'un des plus importants rassemblements depuis le retour au pouvoir en 2010 du dirigeant nationaliste.
Le maire de la capitale, Gergely Karacsony, a été interrogé en tant que suspect pour avoir organisé le défilé. Il risque jusqu'à un an de prison. Viktor Orban réduit progressivement depuis 2018 les droits fondamentaux des minorités sexuelles au nom de la «protection de l'enfance».