Le redécoupage électoral de l'Etat de Californie est contesté. Selon la plainte du ministère de la Justice, ce redécoupage «impose des circonscriptions électorales fondées sur des critères raciaux» en violation du 14e amendement de la Constitution des Etats-Unis qui garantit notamment que les citoyens jouissent d'une «égale protection» de la loi.
«Le schéma de redécoupage électoral de la Californie est une manœuvre flagrante qui piétine les droits civiques et se moque du processus démocratique», a estimé la ministre de la Justice Pamela Bondi dans un communiqué. «La race ne peut pas être utilisée (...) pour servir des intérêts politiques», a renchéri l'un de ses adjoints pour les droits civiques, Jesus Osete.
Une manœuvre favorable aux démocrates
Les électeurs californiens ont largement approuvé le 4 novembre une nouvelle carte électorale en faveur des démocrates, afin de compenser une manœuvre similaire au Texas des républicains sous la pression de Donald Trump. Cette nouvelle carte devrait permettre aux démocrates de gagner cinq sièges supplémentaires à la Chambre des représentants aux élections de mi-mandat en 2026.
Pour consolider la courte majorité républicaine dont il dispose à la Chambre des représentants, Donald Trump avait obtenu en août que le très républicain Texas redessine ses circonscriptions afin d'envoyer cinq élus républicains en plus au Congrès.
Aux Etats-Unis, les circonscriptions électorales doivent en principe être délimitées après un recensement national effectué tous les dix ans. Mais les redécoupages électoraux partisans (gerrymandering) consistant à déplacer les frontières des circonscriptions au gré des intérêts du parti dirigeant dans chaque Etat sont monnaie courante.