Empêtré dans les scandales et l’affaire Epstein, le prince Andrew subit une pression croissante pour quitter Royal Lodge, sa résidence royale de 30 pièces qu’il occupe sans payer de loyer depuis 22 ans. Selon la presse britannique, lui et son ex-épouse Sarah Ferguson auraient accepté de plier bagage, mais à condition d’obtenir deux autres demeures royales en échange.
Andrew viserait Frogmore Cottage, l’ancienne maison d’Harry et Meghan, tandis que Sarah Ferguson souhaiterait emménager à Adelaide Cottage, récemment libérée par William et Kate, rapporte le «Daily Mail» lundi 27 octobre. Le roi Charles III chercherait depuis longtemps à les faire partir de Royal Lodge, trop coûteux à entretenir et nécessitant de lourdes rénovations. Parallèlement, des discussions circulent au Parlement pour évoquer les privilèges et le train de vie du prince Andrew, au moment où les scandales continuent de ternir l’image de la monarchie.
Deux maisons, pour mieux se séparer
Les deux résidences convoitées n’auraient pas besoin de travaux supplémentaires aux frais du contribuable. «Andrew est lucide et sait que les choses sont écrites d’avance, et que son temps à Royal Lodge est révolu», confie un proche au «Daily Mail». Le déménagement marquerait un tournant majeur pour l’ex-couple, qui, malgré leur divorce en 1996, vit sous le même toit depuis 2008.
Situés à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, Frogmore Cottage et Adelaide Cottage permettraient de maintenir des liens étroits tout en vivant séparément pour la première fois depuis vingt ans. Sarah Ferguson estimerait d’ailleurs avoir droit à une résidence indépendante, après un divorce qu’elle a longtemps jugé désavantageux, surtout comparé à celui de la princesse Diana.
Royal Lodge vaudrait aujourd’hui près de 30 millions de livres sur le marché. Frogmore Cottage, estimé à environ 5 millions, représenterait une nette perte d’envergure, mais un cadre toujours confortable. A noter, le prince Andrew aurait aussi refusé une offre d’exil de la part du souverain d’Abou Dhabi, préférant demeurer près de ses enfants et petits-enfants.
Des titres vraiment retirés?
Banni des fonctions royales depuis 2019, Andrew a annoncé, le 17 octobre, renoncer à l’usage de ses titres. Il affirme avoir pris cette décision en accord avec le roi Charles, les «accusations persistantes» parasitant le travail de la famille royale. Mais techniquement, ses titres ne lui ont pas été retirés: seule une loi du Parlement peut acter officiellement une telle destitution, une mesure rarissime au fil de l’histoire britannique.
Quant à son statut de prince? Il l'est automatiquement devenu à la naissance, en tant que fils de la monarque régnante. Ce statut ne peut être modifié qu'au moyen d'une lettre patente signée par le roi.
Le retour des accusations
La famille royale espérait visiblement que cette renonciation ferait retomber la pression. Mais la publication, mardi, des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, principale accusatrice de Jeffrey Epstein, relance l’affaire. Elle affirme avoir été contrainte à des relations sexuelles avec Andrew à trois reprises, dont deux lorsqu’elle avait 17 ans. Le prince a toujours nié ces accusations.
Une chose est certaine: même loin de Royal Lodge, le prince Andrew n’échappera pas à l’ombre grandissante des scandales qui le poursuivent, au risque d’emporter avec lui une part de la crédibilité de la Couronne. En attendant, la saga royale se poursuit, entre résidences, titres contestés et mémoires explosifs. Le frère cadet de Charles III est plus isolé que jamais.