C’est l’automne et, avec la baisse des températures et de l’ensoleillement, les orages saisonniers font leur retour. Alors que la tempête Benjamin a balayé la Suisse jeudi, l’Allemagne est désormais touchée par la tempête Joshua.
Selon le service météorologique allemand, la dépression se déplace très peu et reste bloquée au-dessus de la mer du Nord. D’après la météorologue Julia Schmidt, ce comportement est inhabituel, car ces dépressions se déplacent généralement rapidement.
Une alerte officielle a été émise pour la côte de la mer du Nord ainsi que pour les îles de la Frise orientale et septentrionale jusqu’au soir. Dans les zones exposées, l’alerte rouge reste valable jusqu’à 22h.
Il faut rester à l'intérieur
D’après la chaîne de télévision NDR, des rafales atteignant 130 km/h sont attendues. Les premiers effets se font déjà ressentir. Le service météorologique recommande vivement de rester à l’intérieur pendant les intempéries. «Les arbres portent encore beaucoup de feuilles», explique la météorologue. Cela offre une large prise au vent et augmente le risque de chutes.
L’Office fédéral de la navigation maritime et de l’hydrographie (BSH) qualifie la situation d’«événement automnal normal», tout en soulignant les défis liés au changement climatique. «Le niveau moyen de l’eau sur les côtes allemandes augmente avec la montée de la mer, ce qui accentue également le niveau des marées de tempête», explique le BSH.
Une tempête contrecarre les vacances
La tempête perturbe aussi le trafic maritime. Deux navires de croisière Aida ont dû modifier leur programme. L’«Aida Perla» a écourté son voyage en Norvège et est rentrée un jour plus tôt que prévu. Une entrée dans l’Elbe ce week-end aurait été trop dangereuse, rapporte «Bild». L’«Aida Prima» a également dû changer d’itinéraire et réduire son escale en France.
Les spécialistes s’attendent à ce que la tempête persiste jusqu’au début de la semaine prochaine. La population est invitée à la prudence et à suivre attentivement les consignes des autorités. Malgré l’intensité du phénomène, les experts rappellent que les régions côtières sont bien préparées à ce type de situation.