Ces régions balnéaires sont sous le choc
L'Italie pourrait perdre une plage sur cinq en quelques années

L'Italie risque de perdre un cinquième de ses plages en quelques années seulement. Certaines régions sont plus menacées que d'autres.
Publié: 01.11.2025 à 18:56 heures
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Rimini dispose d'un littoral de 15 kilomètres le long du nord de l'Adriatique. Le rapport estime que la région côtière sera menacée d'ici 2050.
Photo: Shutterstock
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Alexander Terwey

Choc balnéaire en Italie! D'ici 2050, le pays pourrait perdre environ 20% de ses plages. C'est ce qui ressort du rapport «Paysages engloutis» de la Société italienne de géographie, publié mardi.

Selon le rapport, de grandes parties des régions côtières italiennes seront menacées dans les années à venir. L'élément déclencheur serait l'élévation du niveau de la mer, qui entraînerait des inondations et l'érosion des côtes.

Le tourisme aggrave la crise

D'ici la fin du siècle, 40 à 45% des plages italiennes pourraient même disparaître. Le recul dépendrait de l'évolution future et des contre-mesures correspondantes.

Les auteurs font remarquer que des digues et des murs de mer artificiels sont certes déjà utilisés. Mais à long terme, ceux-ci aggraveraient encore l'érosion côtière et empêcheraient une reprise naturelle.

L'un des principaux moteurs de la crise est le tourisme, car les offres touristiques, y compris les hôtels, se concentrent sur les régions côtières. Cela augmente la pression sur les zones touchées.

Ces régions sont particulièrement menacées

Certaines régions sont également plus menacées que d'autres. La côte nord de l'Adriatique, la péninsule du Gargano dans les Pouilles, des parties de la côte dans les régions de la Toscane, du Latium et de la Campanie ainsi que de grandes parties de la Sardaigne, notamment Cagliari et Oristano, seraient particulièrement menacées.

Les paysages côtiers «amphibies» sont également menacés. Ceux-ci sont caractérisés par des marées basses et hautes. Les auteurs du rapport citent par exemple le delta du Pô et la lagune de Venise.

Un danger pour l'homme et la nature

Les conséquences de la disparition des plages seraient dévastatrices, tant sur le plan social qu'économique. Selon le rapport, jusqu'à 800'000 personnes devraient être déplacées.

En outre, près de la moitié de l'infrastructure portuaire italienne et 10% des terres agricoles italiennes seraient menacées. Les auteurs mettent surtout en garde contre la salinisation des sols agricoles le long du delta du Pô. Cette région est particulièrement connue pour la culture du riz.

Pour enrayer le phénomène, les experts recommandent une renaturation des zones côtières chaque fois que possible, ainsi qu’un retrait progressif des activités humaines des secteurs les plus exposés – seule stratégie, selon eux, capable de ralentir le recul inexorable du littoral italien.

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