«A la limite de la folie»
Le porte-parole du Kremlin brandit une nouvelle menace nucléaire

Le Kremlin condamne le soutien militaire européen à l'Ukraine, le qualifiant de «folie». Dmitri Peskov met en garde contre les conséquences, rappelant la nouvelle doctrine nucléaire russe qui considère l'incitation à l'hostilité comme une agression.
Publié: 16.07.2025 à 15:42 heures
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Dimitri Peskov reproche à l'Europe de ne faire qu'attiser la guerre en Ukraine avec ses livraisons d'armes.
Photo: keystone-sda.ch

Le soutien apporté par de nombreux pays européens à l’Ukraine face à l’agression russe reste inacceptable pour le Kremlin. Moscou leur reproche d’alimenter le conflit en livrant des armes à Kiev.

L’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et les pays nordiques ont récemment intensifié leur aide militaire. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qualifie cette attitude de «folie».

Une Europe trop émotionnelle

«Dans le contexte d'un tel état émotionnel à la limite de la folie sur le continent européen, il est extrêmement difficile de pronostiquer quoi que ce soit», a-t-il déclaré, cité par les agences de presse russes.

Dmitri Peskov a aussi rappelé que la doctrine nucléaire de la Russie avait été récemment modifiée. Elle stipule que le simple fait d’«inciter» un État non nucléaire à des actes hostiles envers la Russie par une puissance nucléaire est désormais considéré comme une agression. Par le passé, Moscou a déjà tenté à plusieurs reprises de dissuader ces pays de soutenir l’Ukraine en brandissant la menace nucléaire.

Un missile équipé d'une charge nucléaire

Le tir du nouveau missile à moyenne portée «Orechnik» en novembre dernier s’inscrivait aussi dans cette logique d’avertissement. Après les frappes sur la ville ukrainienne de Dnipro, Vladimir Poutine a affirmé que ce missile hypersonique expérimental pouvait être équipé d’ogives nucléaires et atteindre des distances extrêmes.

Malgré l’absence de volonté de compromis affichée par la Russie lors des dernières négociations avec Kiev, Dmitri Peskov accuse toujours l’Ukraine d’avoir mis fin au processus de paix. Le dernier cycle de pourparlers s’est tenu en juin à Istanbul. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait fait le déplacement, tandis que Vladimir Poutine s’était contenté d’envoyer une délégation. Il n'a pas assisté à la réunion.

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