Suite au braquage spectaculaire de 30 millions d'euros d'une banque à Gelsenkirchen, dans l'ouest de l'Allemagne, la police est toujours à la recherche des cambrioleurs en fuite. Ces derniers auraient forcé la quasi-totalité des 3250 coffres-forts appartenant à la clientèle de cette succursale de la caisse d'épargne locale.
La valeur du butin a d'abord été estimée à environ 30 millions d'euros, soit le montant de la valeur assurée, mais pourrait en réalité être bien plus élevée. « Nous misons sur un montant de plusieurs dizaines de millions d'euros », a déclaré un porte-parole de la police. Cela ferait de ce vol l'un des plus importants de l'histoire criminelle allemande.
Quelles sont les dernières nouvelles?
Comme le rapportent plusieurs médias allemands, dont « Focus » et « Spiegel », la police examine actuellement les images de vidéosurveillance du parking. Celles-ci montreraient une puissante voiture noire quitter le parking tôt lundi matin. Il s'agirait d'une Audi RS6.
Des individus masqués se trouvaient à bord du véhicule, selon le journal. Comme le précise «Focus», les images montrent une personne masquée introduisant des pièces de monnaie dans l'horodateur et une autre poussant une barrière à l'intérieur du parking. Une camionnette blanche franchit alors la barrière. Le véhicule noir suit dans la séquence suivante.
Comme l'écrit l'hebdomadaire allemand «der Spiegel», les enquêteurs soupçonnent que les auteurs du vol d'être originaires des Pays-Bas. Dans le passé, des véhicules similaires à l'Audi RS6 ont déjà pu être attribués à des criminels néerlandais. Les plaques d'immatriculation de l'Audi avaient été volées à Hanovre. Les enquêteurs y voient un indice laissant penser que le vol a été minutieusement préparé.
Un montant qui reste à déterminer
Les forces d'intervention ont découvert le cambriolage dans le quartier de Buer tôt lundi matin suite au déclenchement de l'alarme incendie. Les auteurs ont d'abord forcé plusieurs portes pour pénétrer dans une salle d'archives, d'où ils ont utilisé une perceuse spéciale pour accéder à la salle des coffres de la banque.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des témoins auraient aperçu plusieurs hommes transportant de gros sacs dans la cage d'escalier d'un parking adjacent.
Le montant de l'argent liquide, de l'or et des objets de valeur emportés par les malfaiteurs doit encore être déterminé. En effet, les banques n'ont pas connaissance du contenu des coffres-forts. Les personnes concernées doivent désormais être contactées.
Indemnisations incertaines
Les clients qui ont été victimes de ce vol auront probablement du mal à obtenir une indemnisation. Les coffres-forts ne sont ni automatiquement ni légalement assurés.
Même les polices d'assurance existantes offrent souvent des garanties limitées, insuffisantes pour de nombreux objets de valeur qui y sont entreposés. Selon la banque victime du cambriolage, chaque coffre-fort est assuré à hauteur de 10'300 euros.
Les banques appliquent leurs propres directives et normes sectorielles en matière de protection et d'assurance. Les clients doivent souvent prouver le contenu de leur coffre-fort, par exemple au moyen d'inventaires ou de photos, afin d'obtenir un dédommagement en cas de sinistre.
Mardi, le mécontentement et l'inquiétude est clients concernés était palpable. Le nombre de personnes lésées est estimé à plus de 2500. Pour la deuxième journée consécutive, une foule s'est rassemblée devant la filiale. Jusqu'à 200 personnes étaient présentes. «Nous voulons entrer, nous voulons entrer!», a scandé la foule. La police est intervenue lorsque des individus ont pris d'assaut le hall d'entrée.
Dans le courant de la journée, la banque a publié de nouvelles informations en ligne: «La décision d'ouvrir ou non l'agence de Buer dépendra de la situation sécuritaire », a-t-elle indiqué.
Alarme négligée
L'infraction aurait-elle pu être remarqué plus tôt? Selon les informations communiquées par la police, une alarme incendie s'était déjà déclenchée samedi matin dans le bâtiment de la banque.
La police et les pompiers s'étaient alors rendus sur place vers 6h15, « mais n'avaient rien constaté qui puisse laisser supposer un dommage », indique le dernier communiqué. Selon les informations disponibles, le déroulement exact de cette intervention fait également l'objet de l'enquête en cours.