Votations du 28 septembre
Les Suisses acceptent par 57% l'abolition de la valeur locative

Une particularité helvétique qui touche les propriétaires est soumise au peuple ce dimanche. Va-t-on vivre la fin de la valeur locative? La réponse est oui, selon les tendances de gfs-bern.
Publié: 11:04 heures
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Dernière mise à jour: il y a 6 minutes
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ATS Agence télégraphique suisse

La valeur locative est abolie. Les Suisses ont accepté dimanche à 58,7% l'introduction du nouvel impôt cantonal sur les résidences secondaires, selon une projection de gfs.bern. Ce oui implique la fin de la valeur locative pour les propriétaires habitant leur maison. Un véritable Röstigraben se dessine sur cette votation. Le camp du oui se renforce.

Selon les premiers résultats encore partiels, tous les cantons romands refusent le projet. Les Genevois le refuseraient à 65,9%, les Vaudois à 64,2%. Le Valais a également dit non par 60,3%, selon les résultats définitifs. Neuchâtel tend également vers le non avec 60% et le Jura avec 61,4%. Fribourg refuse également, mais du bout des lèvres (51,2%). Les communes alémaniques du canton ont accepté le projet. Bâle-Ville s'est également opposé à la fin de la valeur locative (52,5%).

Outre-Sarine, tous les cantons ont accepté le projet. A St-Gall, le oui gagne à 75,1%. Zurich soutient la fin de la valeur locative à 63,6%. C'est 69% en Argovie, 67,5% à Lucerne, et 67,1% dans les Grisons. Selon les résultats partiels, la majorité des cantons est atteinte.

Résidences principales et secondaires

La valeur locative est une particularité helvétique qui touche les propriétaires qui vivent dans leur maison ou leur appartement. Il s'agit d'un revenu fictif correspondant au revenu que ceux-ci obtiendraient s'ils mettaient leur bien en location. L'idée était de trouver un équilibre entre les propriétaires, qui ne paient pas de loyer et peuvent déduire des impôts certains frais liés à la maison, et les locataires, qui eux ne peuvent pas déduire leur loyer.

La valeur locative doit être supprimée aussi bien pour les résidences principales que pour les résidences secondaires. En contrepartie, les intérêts de la dette hypothécaire, les frais d'entretien et de rénovation de l'immeuble ne seront plus que partiellement déductibles. La réforme profiterait à environ 80% des propriétaires.

Les pertes de recettes sont estimées à 1,8 milliard par an, dont deux tiers pour les cantons. C'est pourquoi les Chambres ont approuvé un impôt spécial sur les résidences secondaires occupées principalement par leur propriétaire. Les cantons, surtout touristiques, seraient libres de le prélever ou non.

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