Rencontre dans le Bureau ovale
Qui sont ces chefs suisses qui viennent peut-être de calmer la colère Trump?

On sait désormais qui a négocié mardi avec Donald Trump dans le Bureau ovale au sujet d’un accord douanier avec la Suisse: il s'agit de six grands patrons parmi les plus influents et fortunés du pays. Blick dresse leur portrait.
Publié: 10:41 heures
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Lutte pour les droits de douane: Donald Trump et les six chefs suisses dans le Bureau ovale.
Photo: zvg
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Christian Kolbe et Lucien Fluri

Cette rencontre était attendue et maintenant, nous connaissons les noms des participants! Mardi 5 novembre au soir, Partners Group a diffusé un communiqué accompagné d’une photo révélant quels dirigeants économiques suisses ont rencontré Donald Trump dans le Bureau ovale. Objectif de cette rencontre côté suisse: désamorcer la crise douanière née de la surtaxe de 39% imposée par Donald Trump le 1er août dernier. Les entrepreneurs helvétiques souhaitaient exposer directement au président les conséquences de ces droits de douane sur l’économie suisse.

L’entretien a été perçu comme un succès et un signe d’espoir dans ce bras de fer commercial: sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a salué «le bon travail» de la délégation suisse.

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La délégation de chefs d'entreprise suisses comprenait:

  • Diego Aponte: Il est le président du groupe MSC, l’un des géants mondiaux du transport maritime basé à Genève. Avec sa sœur Alexa, il supervise les opérations du groupe. «MSC inspire la passion, l’engagement et l’esprit d’entreprise partout où elle est présente», affirme-t-il sur le site de la compagnie.
Diego Aponte, président du groupe MSC.
Photo: © Fred Merz | lundi13
  • Jean-Frédéric Dufour: Ce Genevois n'est autre que le patron de Rolex. En septembre déjà, il avait réussi une performance dont bien peu de responsables politiques suisses peuvent se targuer: converser plusieurs heures avec Donald Trump. La rencontre avait eu lieu lors de la finale de l’US Open, il avait alors invité le président américain dans la loge Rolex.
Jean-Frédéric Dufour, le patron de Rolex.
  • Alfred Gantner: Co-fondateur de Partners Group, le milliardaire zougois a tissé ses premiers liens avec les Etats-Unis durant un séjour linguistique au sein de la communauté mormone, une expérience qu’il décrit comme déterminante pour la suite de sa vie. Son épouse, Cornelia, a étudié le journalisme aux Etats-Unis et travaillé pour la chaîne NBC, un réseau d'influence précieux pour son mari.
Alfred Gantner, co-fondateur de Partners Group
  • Daniel Jaeggi: Il est le co-fondateur du géant genevois du négoce de matières premières Mercuria. L’entreprise investit depuis plusieurs années à grande échelle dans les infrastructures énergétiques américaines. Selon le magazine «Bilanz», sa fortune combinée avec celle de son associé atteindrait 2,2 milliards de francs.
Daniel Jaeggi, co-fondateur du géant genevois du négoce de matières premières Mercuria
Photo: Bloomberg via Getty Images
  • Johann Rupert, président du groupe de produits de luxe Richemont. Le milliardaire sud-africain est également propriétaire de la chaîne d'hôpitaux Mediclinic, à laquelle appartient le groupe Hirslanden. Ce n'est pas la première fois que Johann Rupert rencontre Trump. Il était déjà venu à la Maison Blanche au printemps, à l'occasion de la visite d'Etat du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Johann Rupert, président du groupe de produits de luxe Richemont
Photo: MARCO KESSELER/The New York Time/Redux/laif
  • Marwan Shakarchi a dirigé la société MKS de 1983 à 2024. Basée à Genève, cette entreprise suisse, active à l’international, est spécialisée dans le raffinage et le négoce de métaux précieux ainsi que dans la gestion de fortune. Elle emploie environ 260 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de quelque 70 millions de dollars.
Marwan Shakarchi a dirigé la société MKS de 1983 à 2024.

«Il s’agit d’une initiative privée», a précisé à Blick le département du ministre de l’Economie Guy Parmelin. Le Conseil fédéral a été informé de la rencontre et a même participé à sa préparation, précise-t-il.

Le groupe ne disposait d’aucun mandat officiel de négociation, ont insisté les six chefs d’entreprise, soulignant le caractère strictement privé de l’entretien. Ils affirment néanmoins rester disponibles pour soutenir la Suisse dans ses démarches futures. Leur motivation n’est pas uniquement patriotique, car leurs entreprises subissent directement les effets des droits de douane américains.

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