Près de quatre ans après les faits, la femme qui a tué son mari près du Rhône, à Vernier, comparaît devant le Tribunal criminel de Genève. Poursuivie pour assassinat, elle a livré lundi des explications confuses, se posant en victime.
«Je vais faire quoi de ma vie, moi? Je n'ai pas voulu tout ça. S'il n'avait pas eu d'arme, je n'aurais jamais fait une chose pareille», a relevé, en larmes, la prévenue. Le soir du 29 décembre 2021, alors que le couple s'est encore disputé, elle suit son mari sur un chemin isolé et lui tire une balle dans le dos. L'homme appelle la police, mais il meurt avant l'arrivée de l'ambulance.
Lundi matin, la quinquagénaire a soutenu que rien n'indiquait, sur le moment, qu'elle avait touché son mari de quinze ans son cadet et originaire de l'Ile Maurice. Un homme toxicomane, alcoolique et menaçant, selon elle, mais qu'elle «aime toujours». Les expertises psychiatriques décrivent une femme jalouse et contrôlante, souffrant d'un «grave trouble mixte de la personnalité paranoïaque et borderline».