Les 5 infos du jour
Le passé trouble des essais médicaux non consentis éclabousse la Suisse

Au menu de ce mardi 18 novembre: des tests psychiatriques douteux refont surface à St-Gall, des canons laser pour se protéger des drones, Genève qui externalise ses crèches, le deuxième baptême d'une victime catholique et enfin, le bilan carbone de nos sapins de Noël.
Publié: 06:29 heures
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Dernière mise à jour: 07:01 heures
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Le canton de Saint-Gall a reconnu qu'il subsistait des zones d'ombre concernant les essais médicamenteux des années 1970.
Photo: Shutterstock

Pour bien démarrer la journée, Blick, avec l'aide de l'ATS, vous propose un concentré des actualités à ne pas manquer en Suisse ce mardi 18 novembre. C'est parti:

1

Des tests psychiatriques sans consentement refont surface

Le canton de Saint-Gall a reconnu auprès de la «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ) qu’il subsistait des zones d’ombre concernant les essais médicamenteux des années 1970. A ce jour, aucun dossier médical de cette époque n’a été versé aux archives d’Etat, a toutefois indiqué le Département de la santé au journal. On ignore dans quelle mesure le département connaissait les circonstances exactes de ces essais. La recherche clinique en psychiatrie en était alors à ses débuts, marquée par la découverte des psychotropes. Les méthodes de recherche et la documentation étaient hétérogènes. Dans les colonnes de la «NZZ», une femme raconte que des médicaments avaient été testés sur elle sans son consentement dans la clinique psychiatrique de Wil (SG) dans les années 1970.

2

La Suisse veut des lasers pour abattre les drones

Le chef de l’armement suisse, Urs Loher, juge nécessaires à moyen terme des canons laser pour contrer les drones. D’ici trois à cinq ans, la Suisse aura besoin d’un tel système de défense contre les drones, a déclaré Urs Loher dans une interview à CH Media. Il faudra soit des lasers, soit des drones capables d’agir contre d’autres drones. L’armée suisse a chargé en octobre l’Office fédéral de l’armement de se procurer une défense contre les drones commerciaux. Pour cette mesure à court terme, Urs Loher se montre optimiste: «nous sommes confiants que l’acquisition aboutira d’ici la fin de l’année, au plus tard début 2026.» Des discussions sont en cours avec deux fournisseurs suisses.

3

Faute de personnel, Genève confie ses crèches au privé

Face à une pénurie persistante de personnel en crèche, la ville de Genève confie un mandat public à des agences privées, dont Nanou Solutions, pour assurer remplacements urgents et besoins temporaires, rapporte la «Tribune de Genève». La Ville justifie cette externalisation par la difficulté croissante à recruter, malgré des pools internes insuffisants. En 2024, 47 équivalents temps plein ont déjà été engagés via Nanou. Les salaires proposés sont alignés sur ceux des crèches subventionnées, mais inférieurs à ceux des structures municipales. Des élues dénoncent une mesure palliative, source d’instabilité et décidée sans information préalable de la Commission compétente.

4

Abusé par son oncle et prêtre catholique, il se fait rebaptiser protestant

Baptisé catholique, un homme a obtenu, à 36 ans, un second baptême, protestant cette fois-ci. Le fruit d'une démarche rarissime, rapportée par «Arcinfo». Baptisé enfant par son grand-oncle, prêtre catholique portugais respecté, l'homme a ensuite subi durant des années des abus sexuels et psychiques de la part de cet ecclésiastique. Ce traumatisme a mené la victime à l’alcool, la drogue et une hospitalisation psychiatrique, avant une reconstruction spirituelle déclenchée par l’invitation d’un ami à un culte. L’Eglise évangélique réformée neuchâteloise a jugé que son premier baptême avait été vidé de son sens et a validé le second comme acte de réconciliation. Informée, l’Eglise catholique romaine a reconnu les abus et indemnisé la victime. «Ce prêtre a profondément trahi à la fois vous-même et ses propres engagements», a notamment écrit Mgr Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg et Neuchâtel au nouveau baptisé protestant.

5

Le véritable bilan carbone de nos sapins de Noël

En Suisse, 1,7 million de sapins de Noël sont vendus chaque année. «24 heures» et la «Tribune de Genève» ont cherché quelle était l'alternative d'arbre de Noël la moins polluante. En matière de sapins naturels, les locaux sont plus écologiques que les arbres importés et souvent stockés en frigo. Les sapins suisses, issus de petites cultures sans produits chimiques, présentent un bon bilan carbone, surtout s’ils sont compostés ou brûlés après usage. Les sapins artificiels, bien que polluants s’ils ne servent qu’une fois, peuvent devenir plus écologiques que certains sapins importés s’ils sont utilisés plusieurs années: un modèle PVC ou PE émet moins de CO2 sur dix ans qu’un sapin naturel intensif racheté chaque année. L’option du sapin en pot loué devient la plus durable après trois usages.

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