Lausanne ne paiera pas. La Municipalité a déclaré qu'elle ne prendra pas en charge les frais de rapatriement de Michael Ekemezie, un Nigérian de 39 ans décédé fin mai dans les locaux de la police municipale après un contrôle.
Comme le rapporte le quotidien «24 heures» ce mercredi 3 septembre, cette décision était très attendue par le collectif Justice for Michael ainsi que par une majorité du Conseil communal lausannois. La gauche demandait que la Ville prenne en charge les 10'000 francs qui ont été nécessaires à la famille pour rapatrier le corps au Nigeria.
La Ville n'est pas responsable
La Municipalité a répondu que, selon les règles en vigueur, elle ne peut intervenir financièrement qu’en cas de responsabilité juridique reconnue. La famille a été avertie de cette décision, a déclaré ce mercredi la Direction de la sécurité et de l’économie.
Le corps a déjà été rapatrié début août, aux frais de la famille. Michael Ekemezie, père de deux enfants, est mort environ une heure après avoir été interpellé près de la gare de Lausanne, son comportement laissant soupçonner, selon la police, un lien avec un trafic de stupéfiants. Les causes précises de son décès restent inconnues, l’autopsie n’ayant pas encore livré ses conclusions.
Quatre agents impliqués dans l’intervention sont prévenus pour des faits pouvant valoir homicide par négligence. La Ville indique qu’en cas de reconnaissance ultérieure de responsabilité, elle serait disposée à réévaluer sa position.