Pleuvra, pleuvra pas?
Le traditionnel show de drones de Paléo pourrait ne pas avoir lieu

La 48ème édition du festival se termine en beauté, mais sous des trombes d'eau et de belles couches de boue. Si le festival avait annoncé deux probables spectacles de drones samedi, il pourrait finalement n'y en avoir aucun.
Publié: 15:49 heures
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Dernière mise à jour: 15:52 heures
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Ce 48e Paléo se termine dans la gadoue, après trois éditions sans pluie.
Photo: Keystone
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

«Comme toutes les vedettes capricieuses et imprévisibles, la pluie a fini par arriver.» Daniel Rossellat a ainsi résumé la fin de la 48e édition du festival qu'il a fondé, ce 27 juillet sur la Plaine de l'Asse. Si la météo annonçait des pluies torrentielles toute la semaine, c'est finalement au week-end que se sont cantonnées les intempéries.

La programmation des concerts de samedi soir a été avancée pour l'occasion, et le festival avait proposé, en anticipation, un show de drones supplémentaire, ceux-ci remplaçant désormais le traditionnel feu d'artifice final. Mais samedi, le torrent venu du ciel a sonné le glas de ce spectacle surprise. A l'heure où nous écrivons ces lignes, la tenue du show de dimanche n'est pas encore assurée.

Le feu d'artifice aurait eu lieu

«Je ne m'aventure pas à un pronostic pour ce soir», s'amuse le papa du festival. Il explique ainsi qu'il faut au minimum trois heures de sec pour assurer le bon déroulé du show. Et que dimanche, les 1200 drones stagnent «dans une sorte de marécage». Si Paléo n'avait pas entamé une transition écolo, et maintenu son feu d'artifice, il aurait pu avoir lieu sous la pluie, précise Daniel Rossellat.

Entre les «pro-feux» et les «anti-feux», le débat est assez émotionnel, souligne le fondateur de Paléo. «Aux deux extrêmes, certaines personnes sont assez intolérantes pour l'autre camp», ajoute-t-il. Nous n'en saurons donc pas plus quant à l'idée de repasser au bon vieux feu d'artifice à l'ancienne.

Paille de Chine contre la glissade

Comme chaque année, cette édition du festival a été un immense succès. Si l'organisation craignait que la fête foraine proposée soit potentiellement ringarde, elle a bel et bien cartonné. Au niveau sécurité, le bilan a aussi été tout à fait positif. Quelques tensions ont sollicité l'équipe de sécurité vendredi soir, mais aucun incident n'est à déplorer. Et question mobilité, le festival suggère vivement d'utiliser les transports publics ce soir.

Pour éviter les glissades dans la boue façon pudding au chocolat, 25'000 cubes de copeaux de bois ont été déposés devant la Grande Scène. Une solution pas idéale, car ils mettent du temps à se dégrader. L'organisation préfère la paille de Chine, dont 73 tonnes ont été dispersées sur tout le site du festival. Comme son nom ne l'indique pas, elle est cultivée par des paysans du coin.

Malédiction pluvieuse

Il faudra donc attendre et espérer pour assister au show pyrotechnique de clôture. «Inch'Allah», philosophe Daniel Rossellat.

Qui pourrait bien être poursuivi par une malédiction. «Quand j'ai visité le désert du Maroc, il faisait froid et il pleuvait. Sur place, on me disait que j'étais une bénédiction. Cette année, l'invité du Village du Monde est le Maghreb…», conclut en riant le fondateur de Paléo. L'an prochain, la Scandinavie sera à l'honneur. Le soleil de minuit brillera peut-être sur l'édition 2026?

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