La météo s’annonce pour le moins capricieuse dans les jours à venir. Alors que la Suisse fait face à des températures très douces pour un mois de novembre – le fameux «été de la Saint-Martin» – les prévisions pour la semaine prochaine vont nous faire frissonner, favorisées par des descentes froides dues à un affaiblissement du vortex polaire.
Pic de chaleur ce vendredi
Le pic de chaleur sera atteint ce vendredi: jusqu’à 17 degrés à Lausanne ou Genève, et même jusqu’à 20 degrés dans certaines vallées. Cette vague de douceur est provoquée par une dépression située au large du golfe de Gascogne, qui amène avec elle des masses d’air chaud pour la saison.
Nicolas Borgognon, météorologue chez MeteoNews, complète: «On pourrait même battre quelques records de température, avec des valeurs dignes de l’été en altitude.» A noter également la présence de sable du Sahara qui voilera le ciel dans certaines régions.
Les premières neiges en plaine?
Mais dès le week-end, la situation va changer. Après le passage d’une zone humide donnant quelques précipitations, la dépression perdra de son influence laissant place à une nouvelle dépression en provenance de Scandinavie. «Une descente d’air froid est attendue dès lundi soir», précise Nicolas Borgognon.
Si l’incertitude persiste quant à l’ampleur de ce refroidissement en Suisse, des températures minimales proches ou inférieures à zéro s’installeront en cours de la semaine prochaine. Certains modèles météorologiques envisageraient même des chutes de neige jusqu'à basse altitude en fin de semaine suivante au-delà du 20 novembre.
Mais n’allons pas trop vite en besogne. Les modèles actuels ne s’accordent pas tous sur l’ampleur des précipitations et les régions concernées. «Il est encore trop tôt pour dire si nous aurons de la neige en plaine», nuance Nicolas Borgognon. En clair, la situation reste très ouverte.
Pas «d’hiver du siècle»
Malgré l’arrivée d'air polaire, rien ne semble annoncer un «hiver du siècle», comme le laissaient espérer certains indicateurs à l’automne. Selon les modèles saisonniers, aucune anomalie significative n’est attendue. «Les hivers exceptionnels sont difficiles à prévoir, surtout avec le réchauffement climatique», souligne le météorologue. Il faudrait des températures jusqu’à 6 à 8°C en dessous des normales pour envisager un hiver aussi froid que les grands hivers mémorables du passé.
Pourtant, malgré la tendance à des hivers moins enneigés ces dernières années, tout reste possible. Les conditions actuelles laissent un certain flou, et il est encore trop tôt pour dire si la Suisse connaîtra plus d’épisodes neigeux en plaine cette année. «Il y a de nombreuses incertitudes, et tout peut encore changer», conclut Nicolas Borgognon.