Le Groupe vaudois des entreprises de maçonnerie et génie civil déplore le comportement des syndicats en lien avec la grève des maçons de lundi et mardi. La faîtière patronale dénonce des blocages de chantiers, dommages à la propriété, vols ou encore des menaces envers les employés ne faisant pas grève.
Parmi les entreprises ayant maintenu leurs activités, certains chantiers ont été le théâtre «d'exactions de syndicalistes accompagnés d'une poignée d'employés syndiqués chauffés à blanc», assure mardi le Groupe vaudois des entreprises de maçonnerie et génie civil.
Dans son communiqué, il parle notamment de confiscations de clés de portakabin et de machines, mais aussi du vol d'une télécommande de grue et des mises hors service d'engins de chantiers. Il raconte aussi que des employés non-syndiqués ont été «pris en filature» pour les empêcher de rejoindre leur chantier. Ces méthodes «d'un autre temps et contraires à la paix du travail» feront l'objet de plaintes pénales.
«Une prise d'otage»
Les entrepreneurs vaudois estiment aussi que «l'instrumentalisation de 10% des maçons» par les syndicats débouche sur «la prise d'otage» de tout un secteur et des plus de 10'000 travailleurs du gros oeuvre vaudois. Et d'ajouter que le partenariat social vaudois est «trop important pour être sacrifié sur l'autel des stratégies de communication» des syndicats.
Alors que les négociations pour le renouvellement de la convention nationale n'ont pas encore abouti, les patrons vaudois du secteur demandent aux syndicats de «cesser les gesticulations et revenir à la table des négociations au niveau national.»