L'Association transfrontalière des communes riveraines de l'Aéroport de Genève (ATCR-AIG) ainsi que les associations de défense de la qualité de vie et de l'environnement aux abords de l'aéroport de Genève (ATE, ARAG et CARPE) ont annoncé mardi saisir la Cour des comptes. Elles lui demandent d'examiner la légalité de la Convention d'objectifs 2024-2029 qui lie l'aéroport à l'Etat de Genève.
Les associations de défense des riverains de l'aéroport estiment que cette convention ne respecte pas la loi sur l'aéroport international de Genève (LAIG). Son article 5, rappellent-elles, définit le contenu de la Convention d'objectifs, avec l'obligation de préciser les mesures adéquates pour limiter les nuisances causées par le trafic aérien.
Bruit et pollution de l'air
Les associations reprochent à la convention de ne pas fixer «de mesures claires et chiffrées de réduction des nuisances sonores» et de ne pas définir «d'indicateurs permettant d'évaluer l'efficacité de ces mesures». Elles dénoncent un même manque d'indicateurs concrets concernant la limitation de la pollution atmosphérique.
Les communes riveraines de l'aéroport de Genève et les associations alliées avaient déjà tenté de contester la teneur de la Convention d'objectifs auprès de justice genevoise. La Chambre administrative les a toutefois déboutées en juin dernier, considérant qu'elles n'avaient pas qualité pour agir, indiquent-elles dans un communiqué.