Genève sous tensions
200 Suisses d'origine russe veulent chasser cette proche de Poutine

Plus de 200 Russes de Suisse protestent contre la présence à Genève de Valentina Matvienko, présidente du sénat russe sous sanctions. Ils demandent une enquête pour violation du Code pénal, dénonçant un affront à la société civile ukrainienne.
Publié: 30.07.2025 à 16:59 heures
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Plus de 200 Russes de Suisse protestent contre la présence à Genève de Valentina Matvienko, présidente du sénat russe sous sanctions.
Photo: KEYSTONE
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ATS Agence télégraphique suisse

Plus de 200 Russes de Suisse et leurs soutiens ont signé une lettre ouverte contre la présence à Genève de la présidente du sénat russe Valentina Matvienko, sous sanctions suisses mais exemptée pour participer à une rencontre de l'Union interparlementaire (UIP). Ils demandent une investigation pour violation du Code pénal.

Considérée comme proche du président russe Vladimir Poutine, Valentina Matvienko avait participé dès lundi à un sommet des présidentes de parlements piloté par la présidente du Conseil national Maja Riniker (PLR/AG). Elle a ensuite poursuivi mardi avec la conférence mondiale des présidents de parlements, dirigeant la délégation russe.

Outre la présidente du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, à laquelle la lettre ouverte dévoilée mercredi reproche d'être complice de l'agression russe, deux membres de la Douma également sous sanctions, Leonid Sluzki et le numéro deux Piotr Tolstoï, se trouvaient aussi à Genève. Les signataires, dont l'antenne suisse de la Russie du futur et Russie libertés, les accusent d'avoir activement légitimé la guerre contre l'Ukraine.

Affront pour les Ukrainiens

Leur présence est un affront pour la société civile ukrainienne et affecte la crédibilité de l'UIP, ajoutent-ils dans leur lettre ouverte pour cette organisation, le Conseil fédéral, les parlementaires fédéraux et les autorités genevoises. Ils demandent notamment une investigation sur les liens entre ces parlementaires russes, le Conseil fédéral, le Parlement fédéral, de même que le Conseil d'Etat et le Grand Conseil genevois.

Ils estiment encore que la participation de ces «criminels de guerre» à la réunion de l'UIP viole le régime de sanctions. La Suisse a elle toujours affirmé que des exceptions étaient possibles pour les ressortissants russes qui viennent participer à des rencontres internationales et à des pourparlers de paix.

L'année dernière, la présidente de la Confédération Viola Amherd avait même laissé entendre que Vladimir Poutine ne serait pas arrêté, malgré le mandat de la Cour pénale internationale (CPI), s'il venait en Suisse pour négocier avec l'Ukraine. «La neutralité n'est pas une excuse», rétorquent les signataires.

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