Ces pays européens leur tendent les bras
Les Russes pleins aux as fuient le pays à tout prix

Les citoyens russes les plus fortunés peuvent compter sur la France, l'Italie et l'Espagne pour leur donner des visas, rapporte euobserver. De même, l'Indonésie leur délivre de nombreux visas de travail, faisant de Bali un «petit Moscou».
Publié: 29.07.2025 à 19:49 heures
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Les citoyens russes les plus fortunés peuvent compter sur la France, l'Italie et l'Espagne pour leur donner des visas. (Image d'illustration)
Photo: Shutterstock
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Luisa GambaroJournaliste

Les Russes semblent vouloir fuir le pays à tout prix. Les plus fortunés peuvent compter sur la France, l'Italie et l'Espagne pour passer leurs vacances au soleil malgré les sanctions liées à la guerre en Ukraine, selon euobserver. En effet, d'après la Commission européenne, en 2024 l'Italie a délivré 19'000 visas russes de plus qu'en 2023, la France 25'000 et l'Espagne 15'000. Entre le coût des vols, des hôtels et des visas, ce tourisme est réservé aux Russes avec le plus de moyens. 

Les 27 se déchirent

L'Estonie, la Pologne, la Finlande et la République tchèque accusent les trois pays latins de faire preuve de laxisme et craignent que ces touristes russes apportent avec eux des activités d'espionnage. «Les Français, les Italiens et les Espagnols se sont montrés avides d'argent touristique et ont fait preuve d’un manque fondamental de solidarité», dénonce un responsable européen. 

La France se justifie en disant vérifier minutieusement chaque demande de visa, et utiliser ces voyages comme un «outil de dialogue entre les peuples». Mais le camp adverse n'est pas convaincu. «Soyons honnêtes, passer des vacances sur les plages méditerranéennes n’est pas une forme significative de contact interpersonnel», s'impatiente Jan Lipavský, ministre tchèque des Affaires étrangères. 

Bali, un «petit Moscou»

De même, depuis la pandémie de Covid-19 déjà, des milliers de Russes ont quitté leur terre natale pour s'installer à Bali en Indonésie, rapporte Slate ce jeudi 24 juillet. La guerre en Ukraine n'a rien arrangé, apportant un climat anxiogène et une répression croissante. Avec ces nouveaux arrivants, les Balinais dénoncent une gentrification brutale, une hausse des prix, des infrastructures saturées et une perte de leur identité locale. 

«Cette région de Bali n'est plus faite pour des gens comme moi. […] Ce n'est plus chez moi», témoigne une Balinaise. Mais que ce soit en Europe ou en Indonésie, le tourisme russe est si lucratif pour l'économie locale que les autorités préfèrent l'encadrer sans le freiner. 

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