Le nombre d'étudiants étrangers inscrits à l'EPFL chute, dévoile la RTS ce vendredi 26 septembre. Pour cette rentrée 2025, parmi les universitaires admis en première année de Bachelor, celles et ceux qui n'ont pas étudié en Suisse auparavant atteignent seulement 40% du total. L'année dernière, ce chiffre s'élevait à 56%.
De nouvelles mesures drastiques ont sans doute fait baisser ce chiffre: la décision du Conseil des écoles polytechniques fédérales de tripler les taxes d'études des étudiants étrangers (de 730 à 2190 francs par semestre) et l'instauration à l'EPFL d'un quota d'admission d'étudiants non Suisses (3000, pas plus). Le but? Augmenter les recettes pour faire face à la réduction du budget alloué aux EPF par la Confédération.
Manque de place ou favoritisme?
Présidente de l'EPFL, Anna Fontcuberta i Morral développe l'argument du manque de place dans la «Matinale» de la RTS: «Nos installations ne nous permettent pas d'accueillir plus d'étudiants et c'est aussi dû à la démographie suisse où le nombre de jeunes de 18 ans augmente avec le temps.» Elle estime que les conditions d'enseignement n'allaient plus être suffisantes.
Elle envisage la construction de nouveaux auditoires plus grands, financés par les réserves de l'école. Le nombre de nouveaux étudiants français – qui constituent la majeure partie de la délégation étrangère – aurait baissé de 15% selon le média de service public.
Les associations d'étudiants dénoncent une situation «inacceptable» qui favoriserait les étudiants ayant les moyens d'assumer ce triplement des taxes. La direction répond par la mise en place de bourses spéciales pour les étudiants étrangers. Mais plus de la moitié des demandes ont été refusées.