Ils réclament justice pour Angelo
A Sion, les parents du bébé décédé au lendemain de sa naissance portent plaintes contre deux médecins

En mai, Eleonora et Marco perdaient leur fils Angelo, décédé 12 heures après sa naissance à Sion. Fin juillet, le couple a déposé une plainte pénale contre deux gynécologues, les accusant de graves négligences. Une pétition en ligne reste ouverte pour demander justice.
Publié: 05:20 heures
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Dernière mise à jour: il y a 20 minutes
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Eleonora, Marco et leur petit Angelo, quelques instants après sa naissance à Sion.
Photo: DR
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

En mai dernier, Eleonora et son compagnon Marco vivaient une tragédie: leur petit garçon, Angelo, est décédé 12 heures après sa naissance. Les deux parents avaient accusé l’Hôpital de Sion, où le bébé est né avant d’être héliporté au CHUV, de graves négligences. Ils ont alors lancé une pétition et une cagnotte, toujours active aujourd’hui, pour réclamer justice et un audit externe de la maternité.

Jeudi 31 juillet, le couple a franchi une nouvelle étape en déposant une plainte pénale contre deux gynécologues de l’Hôpital du Valais. « Ces deux médecins auraient dû accepter les césariennes et ne l’ont pas fait », explique Marco à Blick. Selon lui, Eleonora avait réclamé à de nombreuses reprises une césarienne d’urgence, sans être entendue, alors qu’elle perdait beaucoup de sang au point de s’évanouir. « On m’a dit que j’étais trop jeune pour la césarienne », nous confiait-elle déjà en mai dernier.

Homicide par négligence

Aidé de leur avocat, le couple accuse les deux praticiennes d’homicide par négligence, de mise en danger de la vie d’autrui, de lésions corporelles ainsi que d’omission de prêter secours. «Beaucoup de choses que dit l’hôpital ne coïncident pas avec le dossier médical qu’ils nous ont transmis», déplore Marco.

Le couple s'étonne également de l'attitude de l'établissement, durant leur prise en charge et après. «On n’a jamais reçu un mot de leur part, juste la carte d’assurance de ma compagne dans une enveloppe, par la poste.»

«Pas de faute» des soignants

Interrogé par Blick, l’Hôpital du Valais rappelle que, « en cas de plainte pénale dans le cadre professionnel, les collaboratrices et collaborateurs sont assistés par un avocat dont les honoraires sont couverts par une assurance de l’institution ». Mais il ne précise pas si ce cas de figure est courant. «Le nombre de plaintes n’est pas une donnée publiée par l’Hôpital du Valais», précise Joakim Faiss, spécialiste en communication.

Il affirme par ailleurs qu'une analyse a été réalisée, en lien avec le CHUV. «Elle n’a pas révélé de faute de la part des professionnels de l’Hôpital du Valais.» L'institution ne fera pas davantage de commentaires dans le cadre de la procédure pénale en cours.

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