Il réfute avoir embrassé un élève
A l'abbaye de St-Maurice, même le porte-parole est visé dans le rapport

Porte-parole de l'abbaye de St-Maurice dans l'affaire des abus, Antoine Salina, est mis en cause dans le récent rapport sur les violences sexuelles, révèle Canal 9 mercredi. Cité comme «chanoine 23», il est accusé d'avoir embrassé un jeune garçon, ce qu'il dément.
Publié: 10:25 heures
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Dernière mise à jour: 11:04 heures
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Le 20 juin, Antoine Salina a présenté les excuses de l'abbaye après la publication du rapport… dans lequel il est mis en cause.
Photo: keystone-sda.ch
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Léo MichoudJournaliste Blick

Le «chanoine 23» de l'accablant rapport indépendant sur les violences sexuelles à l'abbaye de St-Maurice, c'est lui. Le chanoine Antoine Salina, visage et porte-parole de l'institution religieuse depuis le début de l'affaire des abus, fait lui aussi partie des mis en cause, révèle la télévision valaisanne Canal 9 ce mercredi 2 juillet.

Une ex-employée de l'abbaye assure l'avoir surpris, une quinzaine d'années plus tôt, dans une «situation compromettante» avec «un jeune garçon». Il aurait tenté d'embrasser l'élève. Antoine Salina – qui a présenté les excuses de son institution le 20 juin dernier – confirme à la télévision locale avoir été «l'objet d'un curieux échange» dont il aurait fait état «le lendemain-même» à la police. 

La justice n'est pas entrée en matière

Questionné sur cette éventuelle infraction à l'intégrité sexuelle d'un jeune garçon, le chanoine nie fermement tout geste inapproprié ou échange intime. Il indique à Canal 9 avoir déposé plainte pour diffamation à ce sujet en novembre 2023. Plainte qu'il a depuis retirée, précise «Le Nouvelliste». A la suite de l'enquête de police à ce sujet, une ordonnance de non-entrée en matière a été prononcée par le Ministère public.

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Le «chanoine 23» apparait une seconde fois dans le rapport, dans une citation d'un témoin sur le système hiérarchique en place à l'abbaye, notamment lors des repas: «Si le chef de table avait décidé de faire chier celui qui était au fond, il prenait sa part, et du coup il pouvait ne pas manger un repas de midi ou du soir. Jamais ce n’était contrôlé par le chanoine 2 ou le chanoine 23.»

La présidente de la CICAR, fondation de soutien aux victimes, déplore auprès de Canal 9 qu'un chanoine mis en cause dans le rapport ait été envoyé devant la presse. «Indépendamment de la question de la prescription, il était impossible de parvenir à une conviction un tant soit peu éclairée», indique le rapport quant à ce cas.

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